tsuki-extra-29

Extra 29 : Histoire à propos des Gorgones

 

 

 

 

Crédits

Trad: Quesako

Check : Ghost

======================================================================

Aller à l’extérieur.

Pour les résidents d’Asora, cela avait une signification particulière.

Se rendre à leur ancien habitat dans le désert n’avait que peu de sens.

C’était devenu ‘spécial’ quand le lieu devenait le territoire des Hyumains.

Dans ce cas, il fallait valider un ensemble d’exigences strictes ordonnées par le seigneur d’Asora, Raidou, et ses serviteurs, sinon la permission ne sera pas accordée.

Travailler dans la compagnie Kuzunoha à Tsige ou Rotsgard, ou temporairement appeler par leur seigneur pour les affaires dans ces endroits avait commencé à avoir une signification spéciale pour les résidents d’Asora.

Ce n’était pas comme si Misumi Makoto lui-même en accordait une signification particulière.

Il fallait être assez compétent pour avoir l’autorisation.

En raison de ce fait, cela avait acquis une certaine valeur.

Parmi les espèces, il y avait des rites et des tests pour tester les compétences de chaque individu, mais pour de nombreuses races, recevoir la permission d’aller à l’extérieur est estimée comme une étape de plus parmi ses épreuves.

“Depuis quand est-ce devenu ainsi ?”

“C’était ainsi avant même que je ne le remarque. Ce n’est pas comme si c’était imposé comme une épreuve, mais on dirait que cela a tourné de cette manière.” (???)

“Je leur ai pourtant donné la permission d’aller à l’extérieur, même s’ils n’étaient pas puissants, non ?” (Makoto)

“Même ainsi, ils doivent présenter d’excellentes dispositions pour un domaine. Par exemple, pour les Anciens-Nains, ceci est devenu un symbole de la reconnaissance et de la valeur d’un forgeron.” (???)

“Je vois. Et donc, le Peuple-Ailé et les Gorgones s’impatientent de pouvoir se rendre à l’extérieur.” (Makoto)

“Oui. Mais les Gorgones sont une affaire délicate. Afin de les laisser aller à l’extérieur, il est absolument nécessaire de contrôler leur capacité raciale pétrifiant tout à vue. J’ai entendu dire qu’à présent, cette capacité n’est plus à pleine puissance lorsqu’elles retirent leurs lunettes.” (???)

Cette scène se déroulait dans le manoir de Makoto à Asora. Pour être précis, dans sa chambre.

L’un d’entre eux était Makoto et l’autre sa première servante, Tomoe.

*Toc, Toc*

“Hmm ? Oui ?” (Makoto)

“C’est Shiki. Est-ce que je peux entrer ?” (Shiki)

“… Rentre.” (Makoto)

“Excusez-moi. C’est une affaire qui me concerne, donc je suis venu te voir.” (Shiki)

“Impliquant Shiki ?” (Makoto)

Makoto a dirigé son regard vers Shiki qui est entré de manière timide après avoir frappé à la porte.

“À propos des Gorgones. Je crois que vous souveniez tous que Waka-sama m’a ordonné de créer un outil pour contrôler leur capacité de pétrification.” (Shiki)

“Oui.” (Makoto)

“Pour dire la vérité, après ça, elles m’ont consulté pour essayer de trouver un moyen de contrôler cette aptitude sans avoir besoin de compter sur un outil.” (Shiki)

“Oh ? Ces filles t’ont consulté. Shiki, t’ont-elles sucés jusqu’aux os ?” (Tomoe)

En ayant entendu les paroles de Shiki à propos de cette consultation, Tomoe l’a taquiné avec un grand sourire sur le visage.

“Tomoe-dono, je suis vide pour ce genre de choses.” (Shiki)

“Pas moyen que ce soit le cas avec ce corps qui est le tien, pas vrai ? Plongé dans le noir, ne dirais-tu pas quelque chose comme ‘La récompense me sera offerte par ton corps.’?” (Tomoe)

L’apparence de Shiki était celle d’un jeune homme dans la vingtaine.

Il n’y avait personne qui accepterait de croire qu’il était ‘vide’ à ce genre de chose.

Les mots amusés de Tomoe n’étaient pas loin ce que pensaient les autres de lui.

“Après tout, j’ai déjà mené une vie acceptable dans la société Hyumaine. J’ai aussi appris la manière de gérer les femmes. Mais bon, Lime est celui qui s’est porté volontaire pour ce rôle. Il est bien plus jeune et bien plus énergétique que moi. Il devrait être plus approprié pour ça.” (Shiki)

“… Je vois. C’est donc Lime qui s’occupent de leur besoin, hein. Après tout, c’est un libertin. Laissons-lui goûter au paradis pendant un moment… Il devrait déchanter à l’avenir. Ne le maltraite pas trop, Shiki.” (Tomoe)

“Il est important de gagner de l’expérience tant qu’il est jeune. Je crois qu’il reviendra quand il n’en pourra plus.” (Shiki)

“Bien…” (Tomoe)

“Donc Waka-sama, à propos de l’affaire du contrôle de la capacité de pétrification des Gorgones…” (Shiki)

En ayant hoché de la tête devant Tomoe qui était plongée dans ses pensées, Shiki s’est retournée vers Makoto.

“Tu as donc été consulté, hein. Continue.” (Makoto)

À l’heure actuelle, elles sont rares, mais il y a quand même quelques-unes qui sont maintenant capable de la contrôler sans leurs lunettes. Il est difficile d’affirmer que c’est complément sous contrôle, mais c’est à un niveau qui ne gène plus la vie quotidienne.” (Shiki)

“Cela veut dire qu’il y a actuellement des personnes qui n’ont plus besoin de lunettes ?” (Makoto)

“Non, c’est plus comme si elles remplaçaient les lunettes. Nous ne sommes plus dans une situation où leur capacité s’active en ayant retiré leurs lunettes, mais elles ne peuvent pas tenir longtemps. C’est ce genre de situation où elles en sont actuellement.” (Shiki)

“… Elles commencent à contrôler leur capacité, mais je reste encore mal à l’aise à l’idée de les laisser aller à l’extérieur.” (Makoto)

“J’estime que nous allons parvenir à un niveau où nous pourrons obtenir bientôt l’approbation de Waka-sama. C’est une des choses que je voulais rapporter à Waka-sama.” (Shiki)

En ayant entendu le rapport sur les Gorgones de Shiki, Makoto affichait un sourire amer sur le visage et semblait être pessimiste par rapport à la possibilité de laisser les Gorgones sortir à l’extérieur.

Ceci pourrait être inconscient, mais les conditions imposées par Makoto pour avoir la permission de sortir étaient assez strictes.

Il les jugeait sur leur apparence, leur aptitude et leur personnalité.

Les Orques et les Hommes-Lézards, hormis dans des situations spécifiques, n’étaient pas autorisés dans les zones où ils pouvaient entrer en contact avec des Hyumains.

Même les Anciens-Nains et les Ogres forestiers qui ont réussi à passer le seuil de tolérance du critère d’apparence souhaité pour travailler dans la compagnie.

En ce qui concerne la race des Gorgones, même avec le développement explosif du rapport de Shiki, Makoto a conclu que ce n’était pas suffisant en termes de résultat.

Il n’y avait aucune mauvaise intention. Au contraire, c’était en raison de son côté protecteur envers les résidents d’Asora qu’il se montrait si strict.

“Et donc, l’autre est une requête des Gorgones pour Waka-sama. On m’a demandé de te la transmettre.” (Shiki)

“Requête ?” (Makoto)

“Les Gorgones n’ont pas de noms pour désigner chaque individu.” (Shiki)

“Hein ? Elles n’en ont pas ?” (Makoto)

Makoto a inconsciemment lâché sa sidération.

Maintenant qu’on lui a dit et qu’il y réfléchissait, il a remarqué qu’il ne connaissait le nom d’aucunes Gorgones.

Matriarche-san, Onee-san, Imouto-san, Gorgone-san ; Makoto a remarqué qu’il les gérait de cette manière.

“En temps normal, elles ne se mêlent pas aux autres espèces, alors il n’y avait pas grand intérêt jusqu’à maintenant. Elles vivaient leurs vies avec les yeux bandés, elles ont fini par prendre l’habitude de se reconnaître par l’odorat ou leur prestance et aussi parce qu’elles étaient en mesure de percevoir les individus ayant un mana exceptionnel.” (Shiki)

“C’est vrai. Leur perspicacité est éclipsée par leur capacité de pétrification, mais c’est vrai qu’elle est incroyable. Ce n’est pas trop étendu, mais ça reste assez précis.” (Makoto)

“Des noms seraient nécessaires pour se rendre à l’extérieur. C’est aussi lié à leur motivation, donc ça serait génial si Waka-sama…” (Shiki)

“Attends, Shiki.” (Tomoe)

“Tomoe-dono ?” (Shiki)

“Je comprends ce que tu veux dire et les Gorgones ont marqué un point. Mais être nommé par Waka-sama lui-même ne deviendrait-il pas un problème ?” (Tomoe)

“… Comme je le pensais, tu as pensé à ça, hein.” (Shiki)

“Cela pourrait être pris comme un traitement préférentiel. Après tout, nous sommes les seuls à avoir été nommés par Waka.” (Tomoe)

“L’autre jour, Waka-sama a invoqué les Hommes-Lézards de brume et leur a donné un nom. Il y a eu un précédent.” (Shiki)

“C’était plus un nom de code dans le but de les identifier. Les Hommes-Lézards de la brume ont déjà des noms, alors cela serait plus comme un surnom que Waka leur a donné.” (Tomoe)

Tomoe et Shiki échangeaient une variété d’opinions à l’égard des conséquences que cela apporterait dans Asora.

Quant à Makoto, il marmonnait ‘Des noms… Des noms…’.

“Eh bien, c’est quand même quelque chose de nécessaire. Waka ne serait pas le plus adapté et cela serait tellement pénible pour moi… Euh je veux dire ceci ira à l’encontre de la requête des Gorgones.” (Tomoe)

“C’est la raison pour laquelle j’estime que la meilleure option serait quand même de laisser Waka-sama trancher pour leurs noms.” (Shiki)

“… Oui.” (Tomoe)

“… Ouais…” (Shiki)

Après ce qui a semblé être un moment de silence constructif, les deux ont acquiescé lourdement.

“Réfléchir à un nom pour une femme n’est pas quelque chose qui surgit dans ta tête comme si c’était naturel… C’est difficile.” (Makoto)

“Et donc, Waka.” (Tomoe)

“Oh, Tomoe ? Avez-vous terminé votre discussion ? C’est assez difficile de mon côté. Même si on me demande de donner soudainement des noms…” (Makoto)

“À propos de ces noms, ceci pourrait être comme à l’époque avec les Hommes-Lézards ? Des noms qui sonnent plus comme des noms de code et ayant une sorte de racine commune.” (Tomoe)

“Un nom ne l’étant pas et partageant des valeurs communes ?” (Makoto)

À l’heure actuelle, ceci serait nécessaire pour les Gorgones d’aller en extérieur. Je dirais qu’il serait préférable de leur donner des pseudonymes au moment de leur sortie.” (Tomoe)

“Un alias, tu dis… J’ai l’impression que la difficulté va drastiquement augmenter.” (Makoto)

“Dans ce cas, je vais compter sur toi.” (Tomoe)

“Je suis désolé de t’imposer ça alors que tu es occupé, Waka-sama.” (Shiki)

“Hein ? Quoi ? Tomoe, Shiki ?” (Makoto)

La porte s’est refermée.

Makoto a souffert atrocement d’un maux de tête tandis qu’il se prenait la tête dans les bras pendant un bon moment

=======================================================================

Environ une semaine s’est passée après cette scène.

Makoto était dans une colonie Hyumaine avec un visage perplexe.

La raison était parce qu’il manquait de sommeil et était plus pâle que d’habitude.

En face de lui, il y avait quatre Gorgones.

Et derrière elles, il y avait un nombre encore plus grand de Gorgones.

Tout le monde était rassemblé.

Ce n’était pas une vision que l’on verrait en temps normal.

Contrairement à l’expression faciale de Makoto, les visages des Gorgones affichaient leur espoir.

“Je suis désolée pour l’ennui que nous vous créons en venant ici dans notre propre intérêt. Mais il n’y a rien qui me rend plus heureuse que de voir ce jour venir.” (Matriarche)

“Est-ce que nous pouvons voir cela comme un acquis pour se rendre à Tsige, Waka-sama ?” (Sœur de la matriarche)

Des quatre Gorgones alignées les unes à côté des autres, les deux du milieu se sont adressées à Makoto.

“En ce qui concerne les quatre devant moi… Oui. Lime m’a sincèrement demandé cela, donc je dirais qu’il est raisonnable de supposer que la matriarche et les autres Gorgones ont eu le vent en poupe leur permettant de partir pour Tsige et Rotsgard.” (Makoto)

En ayant entendu les paroles de Makoto, le visage de ces deux-là montraient de la joie.

Les autres Gorgones les enviaient.

Les quatre Gorgones étaient les premières à avoir acquis suffisamment de contrôle sur leur capacité pour que Makoto les reconnaissent.

Au sein de ce groupe, il y avait les sœurs matriarches.

On pourrait dire qu’elles ont réussi à préserver leur honneur.

“Mais je ne permettrai pas à la matriarche et à sa petite sœur d’aller à l’extérieur en même temps-ja. Une situation, où aucune chef n’est présente dans Asora, n’est pas une situation souhaitable.” (Tomoe)

Tomoe, qui était légèrement derrière Makoto, a ajouté ceci.

Tomoe, Mio, et même Shiki étaient là.

“Oui, je suis conscient de cela. Après tout, nous avons une montagne de chose à faire dans Asora à l’heure actuelle. Nous avons surtout renforcé nos capacités par obstination due à nos positions. C’est la raison pour laquelle ces deux autres personnes seront le premier groupe à aller à l’extérieur.” (Matriarche)

“Hein ?! Je ne peux pas me rendre à l’extérieur ?!” (Sœur de la matriarche)

“Évidemment. Avais-tu planifié de me décharger tout ton travail ?.” (Matriarche)

“Uwu… Dommage. Mais il est vrai que nous avons une montagne de travailici. On n’y peut rien. J’attends avec impatience le jour où je pourrai y aller.” (Sœur de la matriarche)

“Oui, c’est ainsi que cela devrait être.” (Matriarche)

“Ensuite, à propos des noms que vous quatre allez utiliser à l’extérieur…” (Makoto)

“!!!”

Les paroles désinvoltes de Makoto avait créé un sentiment de nervosité auprès des Gorgones. Les murmures entre elles se sont tues juste après sa déclaration.

Pour une obscure raison, les trois serviteurs derrière lui ont aussi réagi avec un soubresaut.

“La Matriarche-san sera Mutsuki, Imouto-san(NTF : Sœur cadette) sera Hatsuharu, celle à la coupe au bol sera Kasumi et celle aux cheveux ondulés sera Somezuki. C’est tout. Ce sont des noms uniquement donnés pour quand vous serez à l’extérieur, mais cela n’a pas d’importance que vous l’utilisiez ou un autre lorsque vous êtes à Asora.” (Makoto)

“Mutsuki…”

“Hatsuharu…”

“Kasumi…”

“Somezuki…”

Les Gorgones murmuraient respectivement leurs noms comme pour se l’approprier.

En revanche, les trois serviteurs ont laissé échapper des petits soupirs.

(J’ai secrètement proposé des noms de navires, mais j’ai échoué, hein.) (Tomoe)

(Elles ne portent pas le nom de fleurs comme je l’avais prédit. Comment en est-il venu à cette pensée ?) (Shiki)

(Elles ne portent pas le nom de douceurs. Peut-être est-ce dû à la suggestion de Tomoe-san ou de Shiki ?) (Mio)

“Eh bien, nous avons fini. Kasumi, Somesuki ; Discutez avec votre Matriarche-san avant de nous le reporter, ok ? Tomoe et Shiki, pouvez-vous mettre en place une heure et un lieu précis pour les envoyer ?” (Makoto)

“Je vais y réfléchir.” (Tomoe)

“Entendu.” (Shiki)

En ayant confirmé l’acquiescement de ses serviteurs, Makoto a agité la main et a quitté la pièce.

Mio a été la seul à le suivre.

(Tomoe, Mio et même Shiki m’ont fait des suggestions. Si j’avais utilisé l’une d’entre-elles, cela finirait par me faire pencher vers un thème. C’était difficile…) (Makoto)

Au bout du compte, les noms donnés par Makoto sont issus d’un seul livre étant dans la salle des documents.

Ce n’était pas comme si quelqu’un dans Asora le savait, donc Makoto l’a rangé dans un tiroir verrouillé au cas où.

Après ça, Kasumi et Somezuki ont fini par travailler à Tsige et la popularité des Gorgones s’est propagée à l’extérieur par l’intermédiaire de ces deux-là.

Comme résultat de cela, il y a eu rapidement un second groupe qui a été nommé par Makoto grâce à la forte explosion d’intérêt et de motivations des Gorgones.

‘Je suis heureux d’avoir créé ce livre où j’ai écrit un paquet de noms’, Makoto a murmuré cela après avoir nommé le quatrième groupe.