Il est conseillé d’avoir lu jusqu’au chapitre 42.
Extra 41 : Dans la foulée
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La frénésie du personnel pouvait être aperçue ici et là.
C’était la résidence privée de Patrick Rembrandt.
Même les maids expérimentées courraient sans se soucier de qui les regarderaient.
Il n’était pas difficile d’imaginer que des accidents soudains pussent se produire dans une telle frénésie.
“… Morris.” (Rembrandt)
Le chahut du personnel n’avait pas encore atteint la pièce où se trouvait Rembrandt et sa famille.
Sans réprimander la situation dans sa maison, le chef de cette famille a simplement murmuré le nom de son partenaire de longue date.
Même s’ils partageaient une relation de maître et de majordome, ils étaient aussi amis.
Il a murmuré le nom de cette personne, en un sens, qui en savait plus sur lui que sa propre femme.
“Oui ?” (Morris)
“Un miracle comme celui-ci… Peut même arriver à des personnes comme moi, hein.” (Rembrandt)
Il était clair pour quiconque voyant la scène de cet homme murmurant et agrippant fortement son bras bandé et blessé qu’il avait un conflit intérieur.
“… Exact. Si cet homme n’avait pas été ici aujourd’hui et ne nous avait pas aidé, ce n’est pas l’espoir qui agiterait cette maison… Cela serait un désespoir inexplicable. Je dirais que c’est même assez pour appeler ça un miracle. Mais nous avons fait beaucoup de donations à l’église et nous avons aussi distribué pas mal d’argent à des œuvres caritatives; Si nous parlions ‘d’une suite légitime pour un miracle’, je crois qu’il n’y a pas besoin pour le maître se tourmente en disant ‘des gens comme moi’.” (Morris)
“Hahaha, donations, hein. Il est vrai que nous avons beaucoup donné. Et au bout du compte, ils n’ont rien fait quand nous avons eu besoin d’aide.” (Rembrandt)
“… Après tout, la Déesse-sama est toute-puissante.” (Morris)
Le ton de la voix de Morris était assez cynique et changeait fréquemment en fonction selon les intentions de son maître.
“C’est la ‘raison’ pour laquelle elle n’agit pas, hein. Il est vrai qu’il vaut mieux pour le monde que la Déesse ne fasse rien. Ah, mais un miracle s’est produit. Je… Ne les aie pas perdus…” (Rembrandt)
“Oui, une vraie bénédiction.” (Morris)
En regardant les yeux de Rembrandt qui avait levé la tête, Morris a remarqué l’évolution de son maître et a prononcé des paroles encourageantes avec un ton doux.
Mais bon, pour Morris, qui n’avait pas d’enfant ou de famille, la famille Rembrandt était comme sa famille et son ami Patrick faisait plus confiance à Morris qu’à ses propres filles et sa femme.
Le désespoir et la colère virevoltant dans l’esprit de Morris était incommensurable quand il a compris que toutes les aptitudes qu’il a polies et tout ce pour ce pourquoi il s’était entraîné étaient inutiles lors de cet événement.
“Oui. Merci. J’en suis vraiment reconnaissant.” (Rembrandt)
“…” (Morris)
Patrick est revenu sur cette affaire sans issue apparente et a ressorti à nouveau sa gratitude.
Morris ne l’a pas encouragé une deuxième fois et a simplement acquiescé.
Avec juste ça, ils se sont compris mutuellement.
La calamité ayant frappé la famille Rembrandt avait disparu.
Un miracle semblable à une tempête a tout balayé.
C’était la raison pour laquelle ce qui les attendait désormais, ça sera le chemin de la guérison qu’ils étaient sur le point d’abandonner.
Pour eux, c’était littéralement un lendemain éblouissant et lumineux.
Morris ressentait avec une joie sincère le besoin de faire bouger son corps pour faire quelque chose de bien à cet instant et a décidé de se soumettre à ce sentiment.
Pendant cette période où tout le personnel travaillait activement sans montrer de repos et avec le sourire.
Il voulait faire de même.
“Bien alors, maître, j’ai beaucoup de choses à régler. Ouais, une montagne de choses à préparer. Je vais maintenant prendre congé.” (Morris)
Juste quand Morris s’était retourné pour aller entamer son travail, Patrick, qui avait acquiescé plusieurs fois, s’est soudainement exprimé dans le dos de son ami.
“Morris, à propos de cette affaire…” (Rembrandt)
C’était un ton différent de celui qu’il avait utilisé jusqu’à maintenant, ou plutôt, c’était le ton qu’il utilisait habituellement.
C’était les paroles, pas seulement d’un homme heureux de voir un miracle envers ses filles et sa femme, mais le représentant d’une grosse compagnie.
“Oui. Il n’y a déjà plus de problèmes. Nous pouvons agir à tout moment et y mettre fin.” (Morris)
“Non, ce n’est pas ce que je voulais dire.” (Rembrandt)
“?” (Morris)
“Arrête cet ordre.” (Rembrandt)
“… Quoi ?” (Morris)
La déclaration inattendue de son maître a fait se retourner un Morris en colère.
“L’assassinat de Lime Latte est suspendu.” (Rembrandt)
“Ce type… Il est l’homme qui a continuellement interféré avec la requête des Yeux-Rubis. C’est un être nocif qui non seulement à essayer de laisser mourir Lisa-sama, Sif-sama, et Yuno-sama, mais a également porté préjudice à cette fa…” (Morris)
“Cette situation est due à une erreur de lorsque que j’étais jeune. Lime ne sait pas tout. C’est juste un idiot.” (Rembrandt)
“Même si c’était le cas, il doit tout même payer. Ce n’est pas encore régler, mais il semblerait avoir un substitut probable à lui. En premier lieu, l’élimination de Lime n’est-elle pas quelque chose que Patri… Le maître a ordonné ?” (Morris)
“Oui, c’est la raison pour laquelle je suis celui qui le stoppe. Cela devrait être possible de se rétracter auprès de cette association. Évidemment, je ne demanderais pas de remboursement sur l’avance et je vais aussi accepter le paiement des dépenses déjà engendrées. Pas de problème.” (Rembrandt)
“Sur cette seule affaire, je ne peux pas simplement le reconnaître…” (Morris)
“Je l’ai déjà décidé.” (Rembrandt)
“Pourquoi ?! Ce type devrait le payer de sa mort ! Alors pourquoi ?!” (Morris)
“Ce type…” (Rembrandt)
“?” (Morris)
“Lime va… Dans un futur proche… Tenter quelque chose contre Makoto-dono et les autres.” (Rembrandt) (NTF : Petit rappel, pour être rapport avec le manga Makoto Kuzunoha a remplacé Raidou Kuzunoha.)
“?!” (Morris)
“Aucun doute là-dessus. Après tout, il a complété la requête envers laquelle Lime faisait obstruction. Du moins, nous avons été sauvés par Makoto-dono qui n’avait aucune animosité envers nous. Alors, comment va-t-il se comporter avec les aventuriers qui ont l’intention de les éliminer ?” (Rembrandt)
“… Est-ce que vous me dites que vous allez lui confier son élimination ?” (Morris)
“Ce n’est pas ça. Je suis simplement curieux. Pour le moment, je me demande ce que ce qui va naître de leur prise de contact. Peut-être qu’un incroyable miracle verra le jour. C’est la raison pour laquelle je veux le surveiller un peu plus longtemps.” (Rembrandt)
“Alors, pourrais-je la considérer comme reporter ?” (Morris)
L’envie de tuer dans les yeux de Morris avait légèrement diminué en intensité.
“… Exact. j’ai parlé d’arrêter, mais je pourrais encore le relancer. ‘Reporter’ pourrait être un mot plus adéquat, mouais.” (Rembrandt)
“Je vais donc les avertir que l’ordre a été temporairement arrêté.” (Morris)
“Merci de le faire. Lorsque que j’y réfléchis calmement, agir pour le tuer sans me soucier des conséquences me donne l’impression que… J’ai des choses plus productives à faire. Si je songe aux souffrances qu’ont subies ma femme et mes filles, mon intention meurtrière ne peut pas être refoulée, mais… Si ma famille devait être sauvée, je devrais réfléchir et y repenser…” (Rembrandt)
“Le sens ?” (Morris)
“D’avoir été trop tendre et avoir permis des ouvertures; La leçon que j’ai apprise en me battant pour attendre la position où j’en suis, c’est que j’ai été trop arrogant et fier, cela m’a presque fait perdre ma famille dans le processus. Mon obsession sur Lime pourrait avoir créé des brèches dans l’image que je me suis construite jusqu’à maintenant.” (Rembrandt)
“…” (Morris)
Morris a senti une sueur froide couler le long de son dos alors qu’il écoutait Patrick s’exprimant avec indifférence.
Ils étaient ensemble depuis vraiment longtemps.
Mais même lui ne pouvait pas comprendre la froide manière de penser de Rembrandt, qu’il montrait parfois, c’était comme s’il pesait sa propre vie dans la balance.
Peu importe à quel point il devenait émotif, cet homme dissimulait constamment cette froide logique dans sa tête.
Et parfois, il s’arrêterait, ferait un pas en avant ou changerait de voie.
Le résultat de ces décisions était visible en regardant juste la compagnie qu’il a bâtie jusqu’à ce jour et la position sociale qu’il avait dans Tsige.
“Calmons-nous un peu tous les deux, Morris. Si le besoin s’en fait sentir, je donnerais l’ordre de tuer Lime, ainsi que cet atroce orphelinat. Mais la situation a changé. Il va sans dire que la raison est Makoto-dono. Il va créer une compagnie. Cela ne sonne-t-il pas intéressant ? Qu’est qui va se produire dans cette ville ?” (Rembrandt)
“Master…” (Morris)
Peu importe qu’il fut sans cœur ou innocent, Patrick a prononcé des paroles cruelles avec le même visage qu’aurait un enfant devant un cadeau à ouvrir.
“Apprête un docteur et un guérisseur pour aider Lisa, Sif et Yuno à récupérer. Bien sûr, les demandes pour les magasins de vêtements et bijouteries sont à considérer comme de la plus grande priorité. J’aimerais aussi un peu bouger de ce côté. Oui, nous pourrions dire à Jio de garder un œil sur les matériaux issus du désert des ‘boutiques de matériaux’.” (Rembrandt)
“Jio ?” (Morris)
Morris l’a demandé avec une expression perplexe en ayant entendu un nom inattendu.
Il était vrai que c’était quelqu’un qu’ils rencontreront pour une autre affaire, mais il n’a pas songé qu’il entendrait à nouveau ce nom de son maître.
“Tu vas le rencontrer quand tu délivras l’ordre de l’arrêt, alors c’est l’occasion pour le faire. Le maître alchimiste n’en a-t-il pas parlé il n’y a pas si longtemps ? Sur les niveaux des proches Makoto-dono. Si c’est véridique, l’approvisionnement et les demandes concernant les matériaux issus du désert vont évoluer. Cela ne ferait pas de mal de mener une enquête. De plus, concernant la récupération des matériaux… La compagnie Mirio ! Si je me souviens bien, le nom de leur directeur est Howe, ou quelque chose du même genre. C’est un bon moment pour que lui et Jio se rencontrent. Ceci promet d’être intéressant.” (Rembrandt)
“…” (Morris)
“Morris ?” (Rembrandt)
En ayant vu le majordome placé sa main sur sa bouche et garder le silence, ce qu’il ne ferait pas en temps normal, Patrick a voulu en savoir plus.
“… Je viens de m’en souvenir. J’avais l’impression d’avoir oublié de reporter quelque chose. Je m’en souviens maintenant.” (Morris)
“Qu’y a-t-il ?” (Rembrandt)
“Tu as dit que tu as eu l’occasion d’être témoin des aptitudes de Makoto-dono, pas vrai ?” (Morris)
“Oui, bien sûr.” (Rembrandt)
“En fait, le maître alchimiste, Hazaru…” (Morris)
“Oui ?” (Rembrandt)
“Même s’il a confié le médicament miracle compléter, il l’a presque brisé.” (Morris)
“?!?!?!?!” (Rembrandt)
Les yeux de Rembrandt étaient grands ouverts.
Cette incroyable révélation lui avait coupé le souffle.
Mais le choc ne s’était pas arrêté à cela.
“En outre, par deux fois.” (Morris)
“?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!” (Rembrandt)
“Si Makoto-dono n’avait pas été ici… Je ne sais pas ce qu’il se serait passé. Mais bon… Makoto-dono a été la personne qui nous a présentée à Hazaru-kun.” (Morris)
Les yeux de Patrick étaient tellement ouverts que l’on pourrait se demander s’ils allaient sortir de leurs orbites, son nez était ouvert à l’agitation et il y avait de nombreuses veines pulsant sur ses tempes.
Il est passé du rouge au bleu, démontrant le conflit de ses émotions.
Voyant le visage incroyablement rare et amusant de son maître, il attendit un peu avant de sortir.
“Eh bien, je vais commencer le travail avec Jio. Maître, Profite-en pour te reposer le reste de la journée… Ah, à propos d’Hazaru-kun, il est dans la salle souterraine de fabrication de médicament.” (Morris)
Ce n’était pas comme s’il avait tout admis.
Mais… Au moins, ses pas se faisaient plus léger qu’avant.
Parce qu’elles allaient récupérer.
La lumière allait revenir dans la famille Rembrandt.
Morris a marché dans le couloir avec expression joyeuse sur le visage que seuls quelques proches lui connaissaient.