Il est conseillé d’avoir lu jusqu’au chapitre 42 et l’extra 41.
Extra 42 : Une certaine personne met les voiles
=======================================================================
Ordre d’arrêt.
En ayant lu cet avis, Bilky a laissé échapper un petit soupir de soulagement que personne n’avait pu entendre en ce début d’après-midi.
Depuis le moment où il avait entendu le nom de l’orphelinat dans l’affaire Lime Latte, le ressentiment en lui c’était fait encore plus lourd qu’auparavant et une demande d’assassinat a été effectuée.
“… Il est temps d’y mettre un terme.” (Bilky)
C’était la réponse que lui dictait son cœur.
Il travaillait depuis assez longtemps dans ce milieu, en fait, depuis son arrivée à Tsige.
Il ne savait pas combien de vies il avait prises.
Dans le but de se protéger mentalement, il les oubliait volontairement.
Il a compris qu’il n’était pas apte à ce genre de tâche depuis le moment où il a découvert la face cachée de Morris.
Même s’il avait la capacité de tuer des personnes, il n’avait pas la force mentale de tuer sans aucune justification.
“Je ne peux pas manger à côté d’un cadavre.” (Bilky)
Morris pourrait probablement le faire.
“Je dois en parler à Keema et Carol. Bon, ça ne serait pas une mauvaise idée de tenir un véritable restaurant.” (Bilky)
Être le vieil homme du restaurant est une sorte d’humiliation pour lui.
Le magasin de Bilky était l’une des rares boutiques haut de gamme à Tsige et son nom était connu des personnes influentes de cette ville.
Il y a eu quelques cas où son magasin a été utilisé pour le divertissement d’affaires et il y avait de nombreux revenus.
Il a également acquis suffisamment de réputation pour être considéré comme une célébrité.
En d’autres mots, il n’y avait aucune difficulté financière qui empêcherait sa retraite.
“… Cela va puer le sang pendant un moment.” (Bilky)
Après tout, il n’était pas dans un monde où simple note sur un départ à la retraite fonctionnerait.
On ne pouvait pas faire autrement.
Bilky s’est levé et a quitté la ville comme si de rien n’était, une attitude qui ne ferait pas croire que sa vie était en danger.
Il était préparé à avoir des assassins à ses trousses.
Qui savait combien de personnes il avait tué lui-même parce qu’elles voulaient prendre leur retraite. Le simple d’y repenser lui donnait envie d’en rire.
Si tu surmontes l’épreuve, tu gagnes; Si tu perds, tu meurs.
Il comprenait que c’était ainsi que cela fonctionnait.
Il a montré un sourire éclatant alors qu’il se promenait dans le paysage urbain de Tsige qui était différent des autres villes.
Ce n’était pas au niveau d’une base dans le désert, mais il y avait une sorte d’atmosphère violente, énergique et sans foi ni loi dans Tsige.
Il pourrait y avoir un semblant d’ordre, mais ce n’était pas quelque chose d’absolu.
Ce n’était pas comme si c’était une ville où la violence pouvait être constatée ici et là.
C’était l’une des terres affiliées au royaume d’Aion, et pourtant, les marchands avaient plus de puissance que les seigneurs féodaux et les résidents étaient principalement composés d’aventuriers.
C’était également la seule ville dans le monde à pouvoir obtenir des matériaux du désert de manière constante.
Au cours de ces dernières décennies, il n’y avait aucun changement dans cette ville.
En dehors de la compagnie Rembrandt qui croissait de façon exponentielle.
‘La ville est finalement tombée sous le contrôle d’une puissance influente après un long moment et va se calmer’ c’était ce que pensait Bilky.
Rembrandt a donné à cette ville un ordre que ce fut sur le devant et le derrière de la scène, alors Bilky ne pouvait pas s’empêcher d’avoir un certain respect pour lui.
En tant que résident de cette ville, il savait bien à quel point ce n’était pas quelque chose de facile à réaliser.
“Eh bien, dans ce cas, la devanture de la boutique… Non, du magasin… Je devrais essayer de tendre ma main pour le principe.” (Bilky)
Quand le travail en coulisses a pris fin, son temps personnel augmentait grandement.
Mais il ne pouvait pas juste rester sans rien faire, il a donc essayé de s’occuper avec d’autres travaux.
Bilky était un travailleur né.
“Un chariot ambulant… Nah. Le restaurant est ouvert aux heures de repas pour commencer… J’ai tendu la main à une entreprise de restauration, mais de manière inattendue, elle manquait de nouveauté. Je possède déjà une bonne quantité de succursales… Et au bout du compte, c’est l’unique possibilité, hein.” (Bilky)
Tout en marchant dans la rue, il réfléchissait pour voir s’il trouvait une idée quelconque.
Comme il tenait un restaurant, il n’arrivait pas à trouver quelque chose d’attrayant qu’il penserait immédiatement ‘C’est ça !’.
Le meilleur moyen de développer de manière stable une affaire était de faire des succursales.
Mais il a pensé à quelque chose de cet acabit ne serait pas intéressant.
“… Un magasin avec un menu axé principalement sur la viande. Ce genre de restauration s’est démarqué ses derniers temps. Même si ce magasin à une longue histoire, il ne devrait pas juste attendre les bras croisés. Mais à quoi pense-t-il ?” (Bilky)
Les boutiques proposant une nourriture spécialisée étaient en augmentation dans Tsige.
Il existait également la cuisine de différents pays, mais avec juste ça, la ville était déjà dans un état de saturation.
Et pour couronner le tout, des magasins se spécialisant dans la viande, les poissons ou les légumes ont commencé à apparaître.
Heureusement, il y avait déjà un magasin établi depuis longtemps à Tsige qui était spécialisé dans la viande.
Il y avait déjà un modèle, c’était donc facile à copier.
Bilky a spéculé que dans un futur proche, ce magasin de longue date sera acculé par les copies à proximité jusqu’à sa fermeture.
Après avoir réfléchi pendant quelques secondes, il est entré dans une de ces copies.
“Bienvenue !” (Serveuse)
“Pour une personne.” (Bilky)
“Entendu. Veuillez me suivre !” (Serveuse)
Après avoir parcouru d’un coup d’œil le menu, il a vite passé sa commande.
(Tellement fade. Est-ce vraiment quelque chose de populaire parmi les aventuriers et les jeunes marchands de cette génération ?) (Bilky)
La nourriture, que la serveuse avait apportée, était de la cuisine du royaume de Limia.
Actuellement, il a envoyé deux cuisiniers au royaume pour s’entraîner.
Ils avaient appris cette cuisine par de vrais maîtres et la servaient maintenant à Tsige.
En plus de ça, ils avaient fait correspondre les ingrédients aux goûts des habitants de Tsige.
Il se vantait que c’était la raison pour laquelle il prospérait et n’avait pas l’intention de changer son style dans un futur proche.
Mais cette histoire était différente.
C’était juste une copie inférieure à l’originale.
Il a presque lâché un soupir à la simple vue de ce menu, mais après avoir attendu 10 minutes et avoir vu la nourriture servie, une déception manifeste se voyait dans ses yeux.
Les ingrédients étaient du bas de gamme et la compétence du cuisinier était médiocre.
Le seul bon côté est que le prix était du même acabit.
(Pas cher, rapide et un goût passable. ‘Tant que tu as de la viande dans l’estomac, ça va.’ C’est un magasin pour ce genre de personnes. Quelle perte de temps d’être venu ici.) (Bilky)
Il ne sentait pas du tout l’envie de commander quelque chose à boire.
Après en avoir fini la moitié, il a appelé la serveuse et allait payer en laissant un gros pourboire pour ensuite partir, mais à ce moment-là…
[Excusez-moi, j’aimerais commander.] (Makoto)
“?!”
Il y avait un client assez étrange qui a commandé avec des lettres lumineuses flottant dans les airs.
Un masque recouvrait la moitié supérieure de son visage.
Il était clairement suspect.
“…”
“… Allo ?” (Bilky)
“Ah, oui. Je vais vous ramener la note…”
“Non, je peux attendre. Veuillez d’abord prendre sa commande.” (Bilky)
Ayant sollicité la serveuse sidérée, Bilky a commencé à observer le client masqué.
(Un assassin ?… On dirait que non. Après tout, je n’ai pas encore annoncé vouloir prendre ma retraite.) (Bilky)
[Pouvez-vous lire ceci ?] (Makoto)
Il écrit en utilisant la magie pour contrôler la lumière.
C’est une méthode très singulière pour communiquer.
Il n’y a aucun doute qu’il ne peut pas parler.
Cela peut être aussi une indication qu’il est bon en magie. Peut-être qu’il a un défaut d’élocution.
Quoi qu’il en soit, c’est habille, étrange et… Suspect.
Le client était un homme et il était seul.
L’homme a commandé un gros steak comme le recommandait le restaurant.
Bilky souriait.
Après tout, la même commande se trouvait devant lui.
Ce produit de troisième ordre… C’est comme s’ils disaient ‘Nous avons cuisiné une semelle de chaussure en cuir’.
C’était une cuisine où il se louait même d’en avoir fini la moitié.
“Hum, désolé pour l’attente. Je vais vous ramener la note maintenant…” (Serveuse)
“Pas besoin. J’ai envie de rester ici un peu plus longtemps. Ramenez-moi une boisson non-alcoolisée.” (Bilky)
Par chance, l’heure de pointe était déjà passée.
La serveuse ne s’en est pas plainte avec le pourboire qu’elle avait reçu et s’est éloignée avec un sourire aux lèvres.
L’homme masqué a étalé les documents qu’il avait à la main tout en attendant sa commande.
Bilky ne pouvait pas en voir le contenu d’où s’il se tenait, mais il ne semblait pas être un aventurier.
Au début, Bilky avait supposé qu’il était un aventurier de par son apparence et son hypothèse venait d’être réfutée.
Même ainsi, sa tenue était bien trop laxiste pour être un soldat.
Il pourrait être un mage… Mais l’aura, qu’il dégageait, donnait plus l’impression d’un voleur.
Dans ce cas, il pourrait être le genre de personne a avoir deux métiers, celui d’aventurier, mais aussi de mage.
C’était ainsi que la déduction de Bilky se poursuivait.
“Waka, on dirait que je t’ai fait attendre.” (Tomoe)
[Tomoe, hein. Non, tu ne m’as pas fait attendre. Pour le moment, je pense que les documents de candidatures vont être ainsi. Juste au cas où, jette-y un coup d’œil.] (Makoto)
“Voyons voir. Bien bien… Il ne semblerait pas y avoir de problèmes.” (Tomoe)
[C’était rapide.] (Makoto)
“Dans notre cas, il n’y a pas beaucoup de documents joints en annexe. Cela concerne surtout le nom, le personnel le composant et rapport les fonds. Il n’y a pas grand-chose à vérifier.” (Tomoe)
Une compagne était apparue.
Des sueurs froides coulaient le long du dos de Bilky.
Il n’avait pas du tout ressenti sa présence.
C’est exact. Cette femme aux cheveux bleus avec une tenue voyante, Bilky n’avait pas du tout ressenti sa présence jusqu’à ce qu’elle s’assît.
En d’autres mots, si cette femme du nom de Tomoe en avait eu l’envie… Elle aurait pu prendre la vie de Bilky d’une seule frappe de cette épée qu’elle portait à sa taille.
Pendant un court instant, Bilky a senti du regret d’avoir voulu rester ainsi.
(Il n’y a pas moyen que cette épée soit une décoration. Quelque chose de choquant est apparu.) (Bilky)
[Je vois. C’est vrai. Nous n’avons pas besoin de tuteur, nous n’avons ni dette, ni d’antécédents sur notre passé. Tout est complété facilement dans ce cas, hein.] (Makoto)
“Exact. À propos des autres choses que nous pourrions avoir besoin, les préparatifs se poursuivent en bon ordre.” (Tomoe)
[Merci, c’est d’une grande aide.] (Makoto)
“Mais Waka avec une compagnie, hein. Ça sonne intéressant.” (Tomoe)
Compagnie ?
Bilky a douté de ses oreilles.
Il était évident qu’il connaissait les compagnies.
C’était cette chose touchant les marchands.
Celle où vous entriez dans la guilde pour en créer une.
De ces deux-là, l’homme, qui se fait appeler Waka, devait être le meneur.
Est-il vraiment un marchand ?
L’esprit de Bilky était rempli d’interrogations.
(Non non non non non non ! Un type qui porte un masque et ne peut pas parler se trouve être le chef et l’épéiste me donnant des sueurs froides, comme si elle était un assassin, est en fait une employée ?! Quel genre de blague est-ce ?!) (Bilky)
Mais la conversation se poursuivait sans se préoccuper de ces sentiments.
Ces deux-là semblaient sérieusement planifier de créer une compagnie et de faire des affaires.
La discussion s’est poursuivie et Bilky a appris que l’homme n’avait pas la moindre expérience en gestion d’affaires, qu’il avait suffisamment d’argent pour payer d’avance le coût de la création d’une entreprise et qu’il avait passé le test de la guilde marchande il n’y a pas si longtemps.
Bilky tenait sa tête devant toutes ces informations.
Une personne irrationnelle était à proximité de lui.
Il était manifestement différent de tous les marchands qu’il connaissait. Comment un marchand auto-proclamé aussi risible et ridicule pouvait-il vraiment exister ?
Il y avait une personne incompréhensible juste à côté.
[Eh bien, grâce à la requête de cette fois-ci, nous avons pu faire la connaissance d’un formidable marchand comme Rembrandt-san. Cela pourrait étonnamment bien se passer.] (Makoto)
‘Pas moyen que ça puisse bien se passer, y a quoi dans ton cerveau ?! Des pâquerettes ?!’, c’était ce que Bilky voulait répliquer, mais il a entendu un nom qu’il ne pouvait pas ignorer.
Rembrandt-san.
‘Haaaah…’
Il a poussé un long soupir.
Rembrandt ici aussi.
Bilky voulait essayer d’un peu s’impliquer avec ce marchand stupide, mais il a immédiatement abandonné cette idée.
(Eh bien, obtenons au moins des informations. Je ne veux pas entrer dans la fosse aux lions sans m’en rendre compte.) (Bilky)
L’homme, qui a décidé de quitter les affaires d’assassinats, songeait à rassembler des informations sur ces deux-là.
Mais après avoir entendu le nom de Rembrandt, son entrain a diminué et aussitôt après, il l’a regagné.
Waka et Tomoe.
Après avoir entendu parler ces deux étranges personnes sur quelque chose sonnant comme la culture d’un pays éloigné, il a estimé que rester ici était la bonne décision et avait envie de lever les poings en signe de victoire.
C’était une discussion sur la restauration.
L’homme masqué se faisant appeler Waka a parlé d’un principe nommé la livraison.
Cela s’est fait au moment où la femme nommée Tomoe avait expliqué à quel point ce n’était pas pratique de ne pas pouvoir emporter de la nourriture en dehors de ces chariots ambulants.
“Nous ne voyons pas couramment un service de livraison ici.” (Bilky)
Un service où après avoir passé commande, on met la nourriture dans une boîte et on la donne au client.
Il était vrai qu’un tel service ne pouvait pas être vu dans Tsige.
Avec des chariots ambulants, il était normal d’aller par soi-même et de ramener la nourriture.
Mais…
Bilky s’est plongé dans ses réflexions.
Il y avait beaucoup de plats de Limia qui n’avaient pas besoin d’être frais pour être délicieux.
Les condiments, les aliments de base, les desserts; En apportant un sentiment de luxe avec la boite où on montra tout dedans, ça pourrait servir comme un moyen d’intéressé le client.
Cela serait une bonne idée de l’essayer sur des clients que nous connaissons bien pour commencer.
Non, avant ça, il y a besoin de faire un prototype.
Les plats et la boîte; Ainsi que le moyen de les transporter et le personnel.
Au sujet de la boîte, Bilky avait une idée.
Il avait dispensé une formation à la fille nommée Carol.
Il l’avait formé comme assassin, mais aussi à quelque chose d’autre.
Il avait demandé à un artisan du bois de lui enseigner.
Si les choses se passaient bien, ça pourrait rapporter beaucoup d’argent.
(Cela… Me donne l’impression que ça pourrait devenir quelque chose.) (Bilky)
Bilky s’est levé de bonne humeur.
Il a laissé de l’argent sur sa table et a quitté le magasin tout en ayant silencieusement remercié les deux mystérieuses personnes qui discutaient toujours entre-eux.
“Bien. Cela commence à devenir amusant ! Je n’ai pas encore vécu ma vie !” (Bilky)
Il pouvait voir une nouvelle façon de vivre pour lui et ses proches.
Il y aura encore des dangers.
Ils pourraient trébucher en raison d’un événement soudain et inattendu.
Mais dans cette ville débordant d’énergie, vivre une vie où l’on empeste le sang et simplement mourir serait ennuyeux.
Même ce jeune homme incroyable, il devait avoir ses raisons pour porter un masque et pour ne pas pouvoir parler, et pourtant, il avait sans doute voyagé dans de nombreux pays et avait appris beaucoup de choses, il avait aussi pensé à monter une affaire avec ces connaissances.
C’était une vue tellement saisissante que ça lui donnait envie de se laver les mains des affaires de derrières les coulisses et de travailler avec le sourire.
L’actuel Bilky était sûr que comparé à cet homme, Waka, il avait encore beaucoup à faire.
Sur son visage, il y avait un grand et resplendissant sourire témoignant de son esprit combatif.
Les noms de l’orphelinat Wades et Lime Latte avaient complètement disparu de l’esprit de Bilky.
Ce n’était que quelques mois plus tard qu’un restaurant haut de gamme dans Tsige a commencé à devenir célèbre après avoir commencé à assurer un service de livraison.