Un homme marchait dans les ténèbres. Il était vêtu d’une armure bleutée, ainsi que d’une cape déchirée. Baba était de retour. Son armure était usée, il l’avait poussée dans ses derniers retranchements.
Il entra dans son village. Il semblait désert. Rien ne vivait.
« Sore ? S’écria-t-il
Soreyawari ? Tu es là ? »
Pas de réponse. Ce silence l’inquiétait au plus haut point. Ni une ni deux, il était déjà en route pour la nyantagne. Il ne savait pas pourquoi, mais il savait que quelque chose se tramait là bas.
À l’entrée de la montagne, il croisa un paysan. Ce dernier courut vers baba et lui dit
« N’entre surtout pas dans cette montagne ! Tu n’en ressortiras pas vivant !
— Que se passe-t-il ici ? demanda le jeune homme.
— Il y a deux mois et demi, un monstre est apparu. Il n’a d’humain que sa silhouette. Nul ne peut le battre. Il est trop puissant. Il a amené les ténèbres avec lui et a emprisonné et tué beaucoup de villageois et chevaliers du village le plus proche d’ici.
— Merci paysan. Tes renseignements me sont utiles, répondit baba en s’avançant dans l’entrée.
— N’y va pas ! Reviens ! »
Mais il était déjà loin.
Plus le temps passait, plus baba était inquiet. Ses sourcils étaient froncés, il était sur le qui-vive.
Il croisa un garde qu’il neutralisa l’instant d’après à main nue.
Une atmosphère lugubre régnait en ces lieux.
Il était arrivé à ce qui semblait être une prison. Il emprunta un couloir bordé de cellules. Des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants y étaient enfermés et l’appelaient à l’aide. Baba accéléra le pas. Tout à coup, on l’appela.
« Baba ! cria une voix féminine.
Baba se retourna aussitôt et aperçut deux oreilles de chat. Il ne mit pas longtemps à comprendre de qui il s’agissait.
— Nora ! Dieu merci, tu es là !
J’avais peur que tu sois…
— Non, je suis là, ne t’en fais pas.
— Je vais t’ouvrir, attends un peu. Dit-il en s’approchant de la porte de la cellule où était enfermée la jeune fille.
— Ne t’embête pas, c’est fermé. On ne peut pas l’ouvrir.
— Écarte-toi de la porte, dit baba.
Il s’approcha de la porte, leva une jambe, et frappa la porte, qui s’écroula par terre.
La jeune Nora s’empressa de courir vers baba, qui la prit dans ses bras.
La jeune fille se mit à pleurer, et enfouit sa tête contre lui.
« Je suis de retour, lui chuchota-t-il à l’oreille.
— Tu m’as manqué ! Je croyais que tu ne viendrais pas !
— Excuse-moi… »
Nora releva la tête, prit celle du jeune homme dans ses mains, et l’embrassa.
« Je t’aime, chuchota-t-elle.
— Moi aussi je t’aime »
Des gardes qui avaient entendu le fracas de la porte commencèrent à affluer.
« Nora, reste derrière moi ! » Cria baba. Ce qu’elle fit.
Un éclair surgit de la paume de baba, qui se transforma en une lance rouge. Il s’avança en un instant sur les gardes, et les massacra en une seconde.
« Je sais où sont les autres. Allons les chercher ! » S’exclama la jeune fille.
Ils couraient le long des couloirs sans fin de la prison, en neutralisant les hordes de gardes qu’ils rencontraient. Nora s’arrêta. Le chevalier, qui comprit qu’ils étaient arrivés à la cellule de ses compagnons, enfonça la porte en acier.
« Baba ! Tu es revenu ! » s’exclamèrent-ils.
Parmi eux se trouvait une jeune femme d’environs 1m60. Elle avait de courts cheveux noirs, assortis à ses yeux. Baba s’approcha d’elle et s’écria :
« Sore ! Tu es vivante !
— Qu’est ce que tu crois petit fripon ? Ce n’est pas parce que je suis sous ma forme mortelle que je ne le suis pas ! Bien. Je vois que tu as progressé. »
À la suite de cela, Sore et la guilde commencèrent à expliquer la situation au nouvel arrivant.
Le monstre qui causait ce chaos s’appelait Tinian le destructeur. Tous ceux qui croisaient sa route mouraient.
« J’ai saisi. Dit baba
Je vais aller tuer ce Tinian. Restez ici, vous y serez en sécurité.
— Non, n’y vas pas ! Cria Nora
Je ne veux pas te perdre une fois de plus ! »
Baba la prit dans ses bras.
« Je ne vais pas mourir. C’est Tinian qui va mourir. Je te reviendrais victorieux, je te le promets. » Sur ces belles paroles, il leva la tête de sa dulcinée et l’embrassa.
« Je viens avec toi. Déclara la déesse. Il faut que je vérifie quelque chose. »

 

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