tsuki-chapitre-305

Chapitre 305 : La journée de l’engagement ?

 

 

 

 

Crédits

Trad: Quesako

 

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“Bon retour, Waka-sama, et tout le monde.”

“Je suis de retour, Tamaki.” (Makoto)

Tamaki, que j’ai laissé en charge des sanctuaires et des temples d’Asora, nous a reçu à notre retour d’Asora.

J’ai dit ‘laisser en charge’, mais après avoir terminé ses tâches quotidiennes, elle était fondamentalement libre de faire ce qu’elle voulait.

Elle pouvait aller faire un tour en ville et pouvait observer ce que les autres espèces faisaient.

Nous ne lui avons simplement pas donné la permission d’aller à l’extérieur, et Tamaki prenait le temps de se familiariser avec Asora.

Ou comme je le disais, Tamaki avait une grande capacité d’adaptation.

Je ne savais pas comment le dire, mais c’était comme si elle n’avait aucun défaut.

Je sentais une légère odeur de menteuse, mais elle ne semblait pas être ce genre de personnes à dire des mensonges qui blesseraient les autres et elle ne l’avait pas fait.

Eh bien, elle était capable, mais quelque peu louche. C’était ce que soufflait mon intuition.

Les Divinités de l’autre côté étaient ceux à avoir arrangé ceci, alors je ne croyais pas que leur objectif était simplement de me nuire.

C’était juste que les Divinités avaient un côté espiègle.

Cela pourrait être ainsi, pour eux, c’était de la malice, mais pour moi, c’était une grosse affaire.

Ma maison… Non, le manoir.

Dans le hall du RDC, il y avait un grand nombre de nourritures alignés, allant du standard à de nouvelles créations. J’ai choisi un peu au hasard dans le tas et je me suis à écouter les rapports.

Il semblait y avoir pas mal de recettes qui ont vu le jour après avoir été stimulé par l’apport de Lorel, alors une fois que mon travail sera fini, allons y goûter.

“Il y a quelque chose dont je veux parler à Shiki à propos de Jin et des autres.” (Makoto)

“Oui.” (Shiki)

“Commençons par Tamaki, elle m’a dit qu’elle avait quelque chose dont elle aimerait évoquer.” (Makoto)

“Oh mon dieu, je suis désolée de passer avant vous senpai, Shiki-san.” (Tamaki)

“Pas de soucis.” (Shiki)

La raison pour laquelle je suis revenu plus tôt à Asora, c’était surtout dû à ça. J’étais intéressé par ce que Tamaki a vu à Asora et voulait me faire un rapport.

Tomoe et Mio ne disaient rien et restaient à l’écart.

Ou plutôt, ces deux-là ont apprécié Lorel jusqu’à la moelle et en étaient plutôt satisfaites.

La récolte a été bonne et elles étaient de bonne humeur.

J’avais comme l’impression que Shiki était un peu nerveux.

En réfléchissant à l’histoire d’Izumo et ce qui était arrivé à Kannaoi, je pensais aussi que le résultat était acceptable.

Et je ne comptais plus le nombre de fois que j’ai répété ‘tant que le résultat est bon’ jusqu’à maintenant.

Shiki avait sans doute le sentiment qu’il allait se faire gronder, mais c’était impossible pour moi.

De quel droit je le ferais ?

C’était juste que… Je voulais l’entendre de la bouche de Shiki lui-même, ce qu’il pensait de ses élèves.

“Alors, vas-y, Tamaki.” (Makoto)

“Très bien. J’ai observé cette vaste Asora ces derniers jours, il va sans dire que j’ai été ému et surpris par le quotidien, alors je vais sauter ces parties.” (Tamaki)

“…”

“L’autre jour… Shii des Ogres Forestiers a été ramenée ici depuis Lorel. Est-ce que vous vous souvenez ?” (Tamaki)

Shii ?

Ah, oui.

Au moment où nous avons dû combattre Pique-Nique au Jardin des Roses et Apple, elle semblait avoir été blessée et était dans un état étrange.

Même après que les choses se fussent calmées, elle semblait toujours bizarre, alors je l’ai renvoyé à Asora.

“Bien sûr, je m’en souviens.” (Makoto)

“Elle a été charmée par le Héros de l’Empire.” (Tamaki)

“?!”

“Je veux dire, elle n’était pas loin d’être charmée.” (Tamaki)

Pff…

La deuxième partie de ses propos m’a quelque peu soulagé.

Non, je ne devais pas en être soulagé.

Ce parfum charmeur qui a rendu fou l’Union Lorel.

Mais si cela a presque eu Shii, ça voudrait dire que cela a passé la résistance au charme des Ogres Forestiers ?

Dans ce cas, la contre-mesure contre Tomoki, que nous avons mis en place, n’a pas été suffisante ?

Tout d’abord, elle est devenue étrange après ce combat, alors ça viendrait de Pique-Nique aux Jardins des Roses ?

N’est-ce pas mauvais ?

Après tout, ils se rendaient à Tsige.

“Notre contre-mesure et le pouvoir du charmeur ont rivalisé, non, notre côté était légèrement désavantagé.” (Tamaki)

“Alors tu t’en es rendu compte et tu l’as soigné ?” (Makoto)

“… Oui. Plutôt que dire que j’ai soigné, cette chose ne pouvait pas être considérée comme un sort, c’était plus comme une tumeur.” (Tamaki)

Tamaki a ouvert et fermé les mains comme si elle montrait les gestes d’une opération.

“Tumeur, hein.” (Makoto)

Je n’avais pas une bonne impression des gens charmés quand je les avais vus pour la première fois.

Pour couronner le tout, cela agissait comme une malédiction, ce qui était encore plus répugnant.

“J’en ai entendu parler. Un parfum charmeur, c’est bien ça ? Quelque chose comme ça seul ne suffirait pas à enraciner ce genre de charme. Et donc, je voulais en savoir plus sur le combat qu’elle a mené, et si possible, demander à Tomoe-san d’arranger ses souvenirs.” (Tamaki)

“Ce n’était pas juste le parfum ?” (Makoto)

“Oui. Probablement que les personnes qui sont devenues marionnettes suite à ce parfum charmeur ou des gens déjà charmés à qui on a appris pas à pas la manière efficace de l’utiliser.” (Tamaki)

“Shii est devenue étrange après le combat contre Pique-Nique aux Jardins des Roses, aucun doute là-dessus. Alors, il va y avoir besoin d’investiguer aussi sur les personnes venant à Tsige… C’est problématique-ja. Considérant la situation, je vais coopérer.” (Tomoe)

“Merci, Tomoe-san.” (Tamaki)

Devrions-nous procéder secrètement, ou devrions-nous en parler à Vivi-san, qui était la responsable et l’a poussé à coopérer ?

Non, il y avait la possibilité que Vivi-san en était la source.

Il vaudrait mieux d’abord confirmer auprès de Shii si elle n’était pas liée et ensuite leur parler.

Nous étions ceux qui leur ont demandé de venir, cela ne serait pas une bonne chose si nous enquêtions secrètement sur eux.

“Nous devrions autant que possible éviter de faire ça derrière le dos. Si nous le pouvons, dites-le à Vivi-san et demander lui sa coopération. C’est le plan que j’aimerais suivre.” (Makoto)

“Entendu. Nous ferons ainsi.” (Tomoe)

Tomoe a acquiescé rapidement.

“En tout cas, avec une telle manière, hein. Bien sûr, je ne supporterai pas l’idée d’être charmée.” (Makoto)

“Oui, c’est ainsi après tout.” (Tamaki)

Tamaki a sorti de la poche poitrine une bouteille de la taille d’un doigt.

À l’intérieur, il y avait quelque chose de marron clair mélangé avec du rose… Une sorte de bille à forme instable.

Il y avait des palpes qui sortaient pour tapoter le verre et disparaissaient ensuite.

C’était vraiment répugnant.

C’était surtout quelque chose que je ne voulais pas voir sur la table à manger.

“C’est son charme?” (Makoto)

“Oui, c’est la même chose qui a été retiré du pouvoir charmeur du héros de l’Empire, le charme de Tomoki.” (Tamaki)

“Est-ce vivant ?” (Makoto)

“Non, il a simplement pris cette apparence après avoir mis en bouteille. Normalement, il n’a pas de forme fixe. Ah, au fait, c’est ma compétence, cela m’aide énormément pour observer et faire des recherches. Si l’on remonte aux racines de la mage de scellement, cela remonte à de temps anciens…” (Tamaki)

“J’écouterai cette histoire en détails plus tard. Juste dis-moi juste si cette chose est inoffensive ou non.” (Makoto)

“Inoffensive. Pour le dire simplement, c’est comme l’avoir mis dans du formol incroyablement puissant.” (Tamaki)

“Entendu. C’est une chance que tu as découverte ça avant qu’il ne soit trop tard. Merci, Tamaki.” (Makoto)

Nous ne devions pas laisser le charme se répandre dans Tsige.

Même s’il y avait une seconde étape pour ce parfum, je vais l’enrayer, mais je ne pensais pas qu’il y aurait des restes de la première étape.

“Je suis aussi soulagée d’avoir pu être utile pour la première fois. D’ailleurs, je vais devoir changer de sujet, mais…” (Tamaki)

“Hmm ?” (Makoto)

“Il paraît que vous menez une nouvelle expérience avec les aventuriers dans la ville Mirage.” (Tamaki)

“… Ouais, si je me souviens bien, Tomoe et Shiki la mène. C’est apparemment un test pour évaluer les aventuriers dans la nouvelle zone, ou quelque chose comme ça.” (Makoto)

Tomoe et Shiki ont acquiescé.

Mio était au milieu de son repas.

“C’était plutôt intéressant à regarder. Si possible, j’aimerais y participer en interagissant avec les invités. Puis-je ?” (Tamaki)

““……””

Tomoe et Shiki ont regardé Tamaki avec des regards interrogateurs.

Mais ce n’était pas comme si elle disait quelque chose de scandaleux.

Si je me souvenais bien, ils sélectionnaient les aventuriers qui reviendraient alors qu’on limitait à une seule fois pour le moment.

C’était pour leur donner plus d’informations et voir comment ils évalueraient cette place. C’était tout ce qu’il avait à faire.

“Tu es bien trop forte, Tamaki, mais si tu te retiens. Cela ne me dérange pas si ce n’est que de court moment.” (Makoto)

“… Merci beaucoup, Waka-sama !” (Tamaki)

“Assure-toi juste de ne pas fausser l’expérience. N’oublie pas le Ho-Ren-So, ok ?” (Makoto) (NTA : Ho-Ren-So signifie Rapporter-Informer-Consulter)

“Évidemment ! C’est tout ce que j’avais à dire. Bon alors, je vais prendre congé. Je vais aller déguster les spécialités de Lorel.” (Tamaki)

“Ouais, profi…” (Makoto)

“Où sont les patates ?!” (Tamaki)

Des patates.

Elle devait se référencer aux shochu de patates.

Pour une raison que je connais.

“Waka-sama ! Cette fois-ci, j’ai agi de manière arbitraire, j’ai très bien compris que c’était un acte dangereux qui aurait pu nuire à Asora et à la compagnie Kuzunoha, cependant, j’aimerais que Waka-sama comprenne leur potentiel en tant qu’étudiants et…” (Shiki)

Juste après le départ de Tamaki, Shiki a vu l’opportunité et a commencé à incliner la tête pour commencer à s’excuser.

“C’est bon.” (Makoto)

“… Hein ?” (Shiki)

“Il est vrai que c’était une action arbitraire qui n’était pas la meilleure action, ni même la deuxième, pour nous. Pour parler franchement, quand j’ai entendu dire que Jin et les autres étaient venus à Kannaoi, je ne comprenais pas à quoi tu pensais.” (Makoto)

“…” (Shiki)

“Mais, en ayant vu l’évolution d’Izumo en une seule nuit, c’était un sacré changement.” (Makoto)

“…” (Shiki)

“C’était comme s’il était une personne différente. Il semblerait que le coup de foudre au premier regard y soit pour beaucoup. En termes d’évolution, je vois à quel point cette nuit à Kannaoi était une splendide opportunité.” (Makoto)

“Waka-sama.” (Shiki)

“De plus, pour enseigner à nos étudiants, tu n’es pas resté en retrait, tu leur as fait sincèrement fait face et tu les as surveillés.” (Makoto)

“!!!” (Shiki)

“À un moment donné, tu es devenu plus un professeur que je ne l’ai été, hein, Shiki.” (Makoto)

Sa position était celle d’un assistant, mais en essence, les leçons et le plan pour les faire grandir, ainsi que la personne la plus proche, c’était Shiki.

Quand il s’agissait d’eux, il y a eu de moments où lui et moi avions eu des opinions divergentes.

Mais je ne savais pas si c’était Shiki qui était trop engagé ou moi qui ne l’étais pas assez.

Je crois qu’il n’y a nul démérite à enseigner aux autres.

Cependant, tu devais le faire correctement.

Je devais aussi aller de l’avant.

J’ai regardé Mio.

Elle se servait du soba.

Probable qu’elle se rende bientôt aux desserts.

Dans le donjon d’Yaso-Katsui, Rokuya-san m’a rappelé… le lourd fardeau que je plaçais sur Mio de part mon hésitation.

“…Oui. On dirait bien que cette vie d’enseignant à l’Académie a refait surgir de lointains souvenirs dont je ne me souvenais que vaguement. Il n’y a aucun doute sur le fait que j’ai lentement traité mes étudiants Jin, Amélia, Izumo, Daena, Misura, et le second groupe à venir comme mes propres pupilles bien-aimés.” (Shiki)

“Pupilles bien-aimés, hein.” (Makoto)

“ Je ne les considère déjà plus comme des cobayes. Il y a une partie de moi souhaitant sincèrement faire de leur futur, de leur futur désiré, une réalité.” (Shiki)

“C’est donc pour ça que tu as agi témérairement là-bas ?” (Makoto)

“Oui. Mais je vais m’assurer de les guider d’une façon qui bénéficiera à Waka-sama. Ils ne deviendront jamais un ennemi qui s’opposera à nous.” (Shiki)

“Entendu. Alors élevons correctement les élèves ! Je vais également essayer de m’occuper un peu plus d’eux.” (Makoto)

“Vraiment ?!” (Shiki)

“Vraiment.” (Makoto)

“Merci beaucoup ! Je soutiendrai de tout cœur Waka-sama à Rotsgard à partir de maintenant !” (Shiki)

“… Après tout, je dois aussi aller de l’avant.” (Makoto)

“Hein ?” (Shiki)

“Ce n’est rien. À présent, clôturons la réunion d’aujourd’hui !” (Makoto)

Rotsgard, hein.

En mettant de côté l’Académie, c’était le premier endroit où la compagnie Kuzunoha avait ouvert un magasin.

Beaucoup de choses ont débuté là-bas.

Un sujet de régler.

“Tomoe, montre un peu de la nourriture de Lorel à Shiki qu’il pourrait aimer. Il y a pas mal de sucreries, pas vrai ?” (Makoto)

“… Bien compris.” (Tomoe)

Hmm ?

Tomoe était étrangement obéissante.

Obéissante ?

Non, bien-élevée ?

Bah, c’est bon pour le moment.

Il y a quelque chose que je dois faire ce soir.

“Mio.” (Makoto)

“Oui ?” (Mio)

“Est-ce que tu t’amuses ?” (Makoto)

“Oui ! J’ai l’impression que la nourriture japonaise est celle qui a le plus progressé jusqu’à présent. Bien sûr, il reste toujours une grande marge de progression, mais l’avenir est brillant !” (Mio)

C’était un gâteau de riz au soja à l’aspect délicieux.

Mais, oui.

Cela ne changeait pas mes sentiments.

“Quand tu auras fini de manger, je veux que tu viennes dans ma chambre.” (Makoto)

“Oui ! … Hein ?” (Mio)

Mio a donné une réponse chaleureuse comme à son habitude, mais elle a laissé tomber l’assiette de sa main sur la table et avait un visage surpris.

Haha, évidemment que ça allait tourner ainsi.

Mais ce n’était pas une plaisanterie.

“Oui, je veux passer du temps avec toi dans ma chambre, Mio.” (Makoto)

En d’autres mots, dans ce sens.

“!!!!”

Mio avait les yeux grands ouverts.

“Tu peux ?” (Makoto)

“Bien sûr !” (Mio)

Elle a essuyé sa bouche, et avec la tête tournée vers le haut, elle a vidé d’un trait son verre d’alcool, attends, n’est-ce pas un des plus forts ?! … Cela devrait le faire. On parle de Mio.

Tout le monde encerclait la nourriture à une autre table.

Notre table était le seul à avoir peu de nourriture.

J’observais Mio.

Mio me regardait.

J’ai quitté la salle en premier et Mio m’a suivi peu de temps après.

Elle m’a lentement rattrapé et a fini par me prendre la main.

“Je suis désolé d’avoir pris autant de temps.” (Makoto)

“Je…! Je pensais qu’il devait en être ainsi ! C’est pour ça que je ne m’attendais qu’une chance se présente aussi rapidement… Et encore moins, de la part de Waka-sama.” (Mio)

“Ouais, avoir un pacte entre toi comme seule chose importante entre nous est juste horrible.” (Makoto)

“?” (Mio)

“Même si nous avons fait tellement ensemble, et de nombreux souvenirs ensemble, laisser croire une telle chose à des personnes chères… D’imaginer que je remettrais continuellement une chose aussi importante à plus tard. Je crois que c’est ma faute…” (Makoto)

“Waka-sama…” (Mio)

Quand nous sommes arrivés dans ma chambre, nous nous sommes assis à côté l’un de l’autre et avons commencé à parler tranquillement.

C’était petit à petit, mais pour une raison mystérieuse, nous n’étions pas à court de sujets de discussion.

Les événements se succédant jusqu’à maintenant, et les activités burlesques qui se sont produites à Asora, nous les avons partagés comme si de rien n’était et nous sommes entrés ensemble dans le bain, qui était également dans la chambre.

En parlant de bain, il y a eu cet événement embarrassant aux sources chaudes de Kaleneon.

Mais même si cela restait un sujet de plaisanterie pour nous.

C’était un moment tendre et important pour nous.

Nous avons mis nos tenues de nuit et j’ai serré Mio dans mes bras pour montrer ma détermination.

“Seulement une chose. Tu pourrais finir par croire que je suis une femme insensible.” (Mio)

“Dis-le.” (Makoto)

“À propos des femmes importantes de l’autre côté, au Japon… Est-ce ok ?” (Mio)

“… Je vais être honnête…” (Makoto)

Il n’y avait aucune raison de la décevoir.

Ce n’était pas juste un coup d’un soir. Elle était quelqu’un qui sera toujours à mes côtés à partir de maintenant.

“Oui ?” (Mio)

“À propos de toi, Mio, et Tomoe…” (Makoto)

“!” (Mio)

“Et aussi les filles que j’ai blessées au Japon, je les considère comme chères. Mais si on me demandait si je suis d’accord pour faire ça aujourd’hui…” (Makoto)

“… Oui ?” (Mio)

“Je dirais que je ne le regretterai jamais. Je veux être plus proche toi, Mio. Je veux encore plus te chérir. Désolé, je n’ai pas vraiment décidé de ce qui viendra après.” (Makoto)

“Non, c’est pareil pour moi.” (Mio)

“Mio ?” (Makoto)

“Je veux aussi ne faire qu’un avec Waka-sama. Je veux être plus proche et exprimer l’expression de nos sentiments. Je l’ai gardé dans mon cœur tout le long. Que Waka-sama me désire vraiment… J’en suis heureuse.” (Mio)

Il n’y avait plus besoin de mots.

J’ai scellé sa bouche m’appelant Makoto au lieu de Waka…

Et j’ai fait un grand pas en avant dans ma relation avec Mio de ma propre volonté.

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Je me suis réveillé incroyablement revigoré.

J’ai ouvert les yeux, je n’étais plus endormie et je débordais d’énergie.

J’ai pris une profonde respiration.

J’avais l’impression que l’air était encore meilleur qu’avant.

Pourquoi étais-je autant de bonne humeur ?

… Exact.

J’ai regardé à ma droite sans lever mon corps.

Pas là.

La femme, qui devrait l’être, ne l’était pas.

“Mio ?” (Makoto)

J’ai levé la partie supérieure de mon corps et j’ai regardé dans la pièce, mais je ne voyais Mio nulle part. Son kimono n’était pas là.

“À en juger par la lumière, cela devait être le matin… Hmm, ah.” (Makoto)

Mon nez m’a donné la réponse.

L’odeur de la nourriture.

Il n’y avait pas de bruit de couteau de cuisine sur la planche à découper, mais c’était vraiment comme un matin cliché.

“C’est le petit déjeuner, non ?” (Makoto)

Cela ne sentait pas comme le riz et la soupe miso.

Qu’est-ce que cela peut être ?

La pièce était remplie de l’odeur de la nourriture, comme si on célébrait Nöel ou un anniversaire.

Ce n’était pas moi qui l’imaginais.

J’avais comme l’impression que l’air était étrangement agréable.

J’ai poussé la couverture et suis sorti du lit.

!

Ah oui.

Je suis nu.

Mes souvenirs d’hier étaient encore bien vivaces.

“Vêtements, mes vêtements sont…” (Makoto)

“Non non, c’est bien ainsi, Waka.”

“Quoi ?! T-Tomoe ?!” (Makoto)

Tomoe est entrée dans la chambre avec désinvolture.

Un grand sourire sur le visage et sans une once d’hésitation.

“Bonjour, Waka.” (Tomoe)

“Bonjour n’est pas ce que tu devrais dire ! Comme tu peux le voir, je ne me suis pas encore habillé ! Je vais m’habiller rapidement alors sort de là !” (Makoto)

“J’approuve le fait que tu t’habilles rapidement, mais… Je refuse de sortir !” (Tomoe)

“Cela n’a aucun sens !” (Makoto)

“Même si je dis bonjour, je n’ai pas dormi un seul instant.” (Tomoe)

“Hein ?” (Makoto)

“Tu t’es bien amusé la nuit dernière, pas vrai ?” (Tomoe)

“?! Est-ce que tu espionnais ?! Ce n’est pas quelque chose d’acceptable, tu sais ?!” (Makoto)

Ou plutôt, jusqu’à quel point tu vas te rapprocher de moi ?!

“Espionner est une vilaine façon de le dire.” (Tomoe)

“Que veux-tu dire par vilaine ?! T-Tu es trop proche, Tomeo… Euh je veux dire Tomoe !” (Makoto)

“J’attendais pour être plus exacte.” (Tomoe)

Non seulement je ne m’habillais pas, mais Tomoe était même trop proche pour que je ne pusse bouger.

Les yeux de Tomoe brillaient comme ceux d’une femme déterminée.

Maintenant que j’y prêtais attention, ses vêtements étaient légèrement plus entre-ouverts par rapport à sa tenue de nuit habituelle.

Ce n’était pas similaire, mais l’atmosphère me rappelait la silhouette de Tomoe à l’époque ou j’ai passé un pacte avec elle.

“Excuse-moi.” (Tomoe)

“Uwah ?!” (Makoto)

Tomoe m’a poussé assez fort.

J’étais nu et dans une position où je ne pouvais pas me mouvoir correctement, alors je n’ai pas pu résister et je suis tombé sur le lit.

Et ensuite, j’ai naturellement levé les yeux vers Tomoe.

Hum…

“J’avais un accord avec Mio pour qu’elle passe en premier.” (Tomoe)

“???” (Makoto)

“J’attendais… Que tu finisses. D’imaginer que tu tiendrais jusqu’au petit matin et que tu as fini par t’endormir profondément.” (Tomoe)

“…” (Makoto)

E-Elle a vraiment regardé tout ça ?

Ou plutôt, qu’est-ce qu’elle attendait ?

Finir ?

Pourquoi ? Hmm, promesse ?

Entre Tomoe et Mio ?

Un autre souvenir nostalgique avec Tomoe a refait surface dans mon esprit.

C’était à l’époque où je lui ai donné un nom.

L’ordre.

Exact. Elles se chamaillaient sur l’ordre du service de nuit.

Il serait mieux de dire qu’elles étaient à deux doigts de se confronter.

Mais la nuit dernière, ce n’était pas Mio qui ‘assurait le service de nuit’ ou un autre devoir.

C’était un peu différent.

Je ne savais pas comment le dire avec des mots !

“Mio a maintenant terminé, alors évidemment je suis la suivante. Ne t’inquiète pas, d’après ce que j’ai pu voir, ça devrait le faire, Waka. Ou plutôt, je suis celle qui n’est pas sûre de pouvoir tenir. Huhuhu… Bien, alors !!!” (Tomoe)

Qu’est-ce qui va bien ?!

Je suis exténué… Ou pas.

Pour une obscure raison, je débordais d’énergie.

Non, ce n’est pas ça !

Devrais-je l’empêcher ? Ou suivre ?

C’était si soudain que mon cerveau ne suivait plus.

C’était pitoyable de ma part, mais Tomoe en a profité de ma confusion pour me monter dessus.

“Hé, l’ordre et toutes ces choses, vous n’êtes plus des enfants ! N’est-ce pas mauvais ?!” (Makoto)

Tu me suis là ?!

C’est clairement des gamineries…

“Makoto-sama, es-tu en train de dire que Mio est plus importante que moi ?” (Tomoe)

“Attends, ce n’est pas juste…” (Makoto)

Tu as tout regardé et pourtant tu dis ça ?!

“Huhuhu, j’ai été un peu méchante. Je sais que tu nous aimes autant l’une que l’autre…” (Tomoe)

“Tomoe, tu vois…” (Makoto)

“Je suis aussi une femme. Après que l’homme, que j’estime le plus, s’est exposé la nuit dernière, et nous sommes dans cette position, il n’y a pas moyen que je fasse marche arrière.” (Tomoe)

“Uuuh…” (Makoto)

Elle a observé et attendu de manière arbitrale, et pourtant…

C’était vraiment… Une façon injuste de le dire.

Elle a déclaré qu’elle ne souciait pas si elle était vue comme la méchante. S’il le fallait, ça serait ainsi.

Mais elle ne s’arrêterait clairement pas.

“Tu sais, si tu veux, tu peux juste compter les taches sur le plafond. Mio est en train de cuisiner une quantité énorme de nourriture, elle ne remarquera donc rien.” (Tomoe)

“Pas moyen ! Tu es complètement folle, Tomoe !” (Makoto)

“Oui, je le suis… Mais montre moi aussi ton amour…” (Tomoe)

Des choses comme l’amour était une chose bien trop tôt pour moi.

Maintenant que j’y réfléchissais, je n’étais pas encore tombé réellement une fois amoureux.

Il était vrai que Tomoe et Mio, si on me demandait laquelle était la plus importante, je dirais qu’elles étaient toutes les deux importantes pour moi et il n’y avait pas de préférence.

Avoir plusieurs personnes importantes était quelque chose d’étrange.

C’était étrange, et pourtant, ma famille, le club d’archer, mes amies du lycée Nakatsuhara, Tomoe et les autres étaient les personnes les plus importantes pour moi.

La plus importante…

Si on parlait de chose la plus importante, ça serait certainement le Kyudo, et pourtant, mais quand on en venait aux gens, ça devenait soudainement impossible de choisir.

Je pensais que le moi actuel n’était plus ainsi, mais peut-être que je restais indécis ?

Nos lèvres se sont rencontrées.

J’ai décidé de suivre le mouvement.

C’était la raison pour laquelle j’ai décidé d’aller de l’avant.

Mais cela ne pouvait pas dire que ça irait comme je le voudrais, hein…

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“Bien sûr que cela allait tourner ainsi.” (Makoto)

Le Dragon et le Tigre se faisant face, c’était le genre de combat se déroulant entre Tomoe et Mio.

Une fois midi arrivé, cette fois c’était Mio qui est entrée dans la chambre avec une louche à la main.

Il était si tard que l’on pouvait même se demander combien de temps il lui fallait pour préparer un repas, mais ce n’était pas une situation où je pouvais me permettre une telle réplique.

Parce que j’étais avec Tomoe.

Était-ce bien une louche en bois lourde, pocky ? Je ne me souviens pas exactement du nom, mais je suis prêt à toute punition de la part de Mio.

Mais c’était Tomoe qu’elle a attaqué.

Tomoe a mis ses vêtements en un instant et a encaissé l’attaque.

Les deux ont brisé la fenêtre, ont commencé un furieux combat physique et verbal alors que j’étais laissé derrière.

C’était étrange.

Dans ma tête, j’avais cru que ça serait une matinée avec un peu plus de recul et de maturité…

“Boss, Dans quel rôle et de quelle mesure mes dires ont pu faire tourner les choses ainsi ?”

L’aventurier ayant reçu le sang de Tomoe et est devenu un Demi-Dragon, Lime Latte, m’a questionné en me regardant fixement.

Lime était une personne expérimentée, alors parfois je l’écoutais sur les sujets concernant les hommes et les femmes de temps en temps.

Même les avant et après l’acte, et une variété d’autres choses.

Je me disais ‘Ce n’était pas comme si j’allais faire soudainement ce genre de choses’, alors ça entrait par une oreille et sortait par l’autre.

Peut-être que j’aurais dû mettre en pratique l’avant avec Mio et l’après avec Tomoe.

Mais la situation en elle-même était honnêtement beaucoup trop irrégulière, il était donc impossible pour quelqu’un comme moi, sans expérience, de faire quelque chose comme ça.

Ah, maintenant que j’y réfléchissais, Lime venait parfois à Asora avec Tomoe.

Puisqu’il était un employé officiel de la compagnie Kuzunoha, il était incroyablement populaire auprès des habitants d’Asora.

Je dirais même qu’il s’entendait parfois très bien avec les Gorgones.

Il était originellement un Hyumain, mais maintenant c’était plus comme ‘Se sentir comme un Hyumain’. L’idéal aurait été qu’il tienne compagnie aux aventuriers venant à la Ville Mirage, mais Lime étaient bien trop célèbre à Tsige pour lui confier cette tâche.

Après tout, c’était également de notoriété publique qu’il faisait partie des employés de la compagnie Kuzunoha.

“…Boss, tu fuis à nouveau la réalité-ssu ne.” (Lime)

“Tais-toi. On ne frappe pas un homme à terre.” (Makoto)

Aah, la nourriture de Mio était toujours aussi délicieuse.

Les graines de soja noirs était un peu fripé. J’adorais cette texture.

Ah oui, oui, il y a l’umeshu(NTA : Saké avec des prunes) que j’ai déniché à Lorel.

Il avait du corps, une couleur semblable à du brandy et délicieux au goût.

“Euh, on the rocks-ssu ka ?” (Lime) (NTF : On the rock est une expression pour désigner un alcool avec glaçon.)

Oui-ssu yo.