Chapitre 380 :  Le monde a été secoué

 

 

 

 

 

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“Pfff… Cette fois-ci, c’est le Grand Lys ? Mais qu’est-ce qui se passe au juste ?”

 

“Était-ce une cérémonie secrète de l’Église ? Je pensais que ce n’était que des légendes.”

 

“C’est une cérémonie secrète PERDUE de l’Église. On parle carrément de fait là.”

 

“Les archives sont restées dans l’ancienne Elysion, hein. L’Église s’est relocalisée à Limia par la suite…”

 

“C’était une technique PERDUE bien avant ça. L’Église actuelle n’a même pas de document historique à ce sujet.”

 

“Dans la Ville Académique de Rotsgard se trouve la plus grande bibliothèque du monde. Il ne serait pas si étonnant qu’il y ait un ancien document reposant là-dedans.”

 

“C’était une très vieille tradition. Il n’est même pas certain que l’Église l’ait gardé précieusement et l’ait transmis. Il ne serait pas étrange qu’elle ait été reproduite par une source différente…”

 

“Impossible. Il ne peut s’agir que d’eux, n’est-ce pas ?”

 

“Kuzunoha, hein. J’aimerais bien qu’ils ramènent à la vie le Kuzdu Ambré Démoniaque, également si possible le Maris Amvine.”

 

“Il est vrai que les deux techniques de Tueuses de Démons refaisaient surfaces, la balance de la guerre pencherait en notre faveur. Les Démons, qui ont démontré leur aptitude à riposter contre la Bénédiction de la Déesse, doivent se souvenir de ce cauchemar d’antan.”

 

“Mais cet homme s’est rendu à la ville portuaire de Koran avec l’une de ses proches assistants, pas vrai ?”

 

“Raidou lui-même a été aperçu donner des cours à l’Académie, pas avec l’une de ses proches assistantes, mais avec l’homme avec des cheveux longs.”

 

“……”

 

“Ha ! On nous ridiculise clairement.”

 

“Pas bon du tout. On se joue de nous et pas une seule personne n’a pu appréhender les véritables capacités de la compagnie Kuzunoha.”

 

“Apparemment, pas seulement Aion, mais même les quatre puissances majeures sont tournées en ridicule.”

 

“C’est à cause de ces abrutis d’Aion, qui n’en font qu’à leur tête, que les choses ont tourné ainsi.”

 

“… Ce n’est pas le moment de se disputer à ce sujet, n’est-ce pas ?”

 

“Même ainsi, nous ne pouvons pas nous contenter de ne pas les jauger. Cela ne serait pas une exagération de dire qu’ils sont la deuxième plus grande menace après les Démons.”

 

“Et pourtant, le Culte Anti-Déesse a été balayé par eux.”

 

“Ces types réapparaîtront dans 100 ans. En plus, ils ont beau avoir causé des torts à travers le monde, ils ne l’ont pas changé une seule fois.”

 

“Exact. Après tout, la Déesse se porte bien.”

 

“Mais nous ne pouvons pas laisser tout le monde à Tsige. Une fois que les Démons seront prêts, ils bougeront sans aucun doute.”

 

“… Vous vous en mordrez les doigts si vous sous-estimez les Démons, vous le comprenez ?”

 

“Je suis d’accord.”

 

“La compagnie Kuzunoha, la compagnie Rembrandt et Tsige ; Quelle plaie ils sont tous.”

 

“Il a été prouvé que rien ne sortira de bien à toutes actions précipitées. Cela pourrait être trivial, mais demandons à l’Académie d’obtenir des informations sur le Grand Lys auprès de la compagnie Kuzunoha. Cela devrait être le mouvement le plus sûr.”

 

“Nous ne pouvons pas non plus abandonner cette cité. Nous allons utiliser les quatre puissances majeures pour les mettre à nu. J’ai un mauvais pressentiment sur ce que pourrait devenir cet endroit.”

 

“Pressentiment ?”

 

“Oui. Les quatre grandes puissances majeures sont un pilier que nous ne pouvons pas laisser être détruits. Il va y avoir besoin de prendre des mesures pour s’assurer que les pays environnants ne s’emparent pas d’Aion maintenant affaibli.”

 

“Aah…  Ma tête me fait mal.”

 

“Cette situation est tolérable jusqu’à l’annihilation des Démons. Je me contrefiche de ce qui arrivera à Aion par la suite.”

 

“Mais il est réjouissant de constater que la détermination de toutes les personnes ici n’a pas faibli. Pour le moins, n’oublions pas de leur tendre une main secourable.”

 

“Il semblerait que nous ayons un absent.”

 

“… Les Elfes. Le fait que le successeur et leur représentant ne puissent pas être contactés signifie beaucoup.”

 

“Éloignement ? Placer leur espoir auprès des Démons ?”

 

“Je ne crois pas que ce soit le cas. Mais il n’y a aucun doute qu’ils ne partagent pas notre point de vue.”

 

“Il est douloureux de constater le chemin divergent de la race vivante depuis aussi longtemps, mais… Plutôt que de remplir le fossé, il vaut mieux garder la situation la plus stable possible.”

 

“Oui.”

 

“……”

 

“Bien, arrêtons là. La prochaine fois, parlons du futur du monde.”

 

Des personnes influentes s’étaient réunies suite à l’annonce de l’officialisation de l’indépendance de Tsige.

 

Les Démons ont profité des rassemblements à Rotsgard pour la plonger dans le chaos, mais ce genre d’événement était normalement propice pour les rencontres.

 

Dans l’un des rares endroits de Tsige où même les espions de la compagnie Rembrandt ne pouvaient surveiller, une assemblée dépassant les frontières des pays avait lieu.

 

Elle n’était pas aussi ancienne que le Culte Anti-Déesse, mais c’était un rassemblement de personnes influentes vivantes dans le monde de la politique et accordait une grande importance à la transmission du savoir.

 

En bref, la maison Hopelace y participait par le passé avant de disparaître.

 

Le ‘joli’ sort que Makoto a utilisé à Rotsgard leur a donné un nouveau sujet de discussion.

 

Makoto ne connaissait pas la signification derrière l’incantation du Grand Lys.

 

Elle permettait de fournir relativement facilement le mana à d’autres personnes et cela avait permis d’anéantir complètement l’armée des Démons par le passé. En réalité, ils ne s’attendaient pas à ce qu’il s’agisse d’un sort ou d’une compétence.

 

Les miracles légendaires étaient en fait Ginebia et Haku Mokuren, mais les participants de cette assemblée ne le savaient pas.

 

Le Grand Lys était un sort créé par Ginebia et Maris Amvine était une compétence unique d’Haku. Appelées les deux miracles, cela avait permis de chasser les Démons dans le permafrost, mais ceci appartenait à très lointain passé.

 

Il était très compliqué de savoir ce qui s’était passé réellement à cette époque, seuls les noms des deux miracles sont restés parmi une poignée de personnes fière de leurs connaissances.

 

En plus… Peu de gens connaissaient ces personnes qui surveillaient le monde tout en restant dans l’ombre, mais un changement opérait également en eux.

 

“À présent…”

 

La personne responsable de la réunion a clôturé ce rassemblement et s’en est allée pour rejoindre un salon à Tsige. Elle a pris un bâton posé dans la pièce et a récité quelques mots avant de disparaître en un instant avec le bâton

 

“Comment s’est passé la rencontre avec les Sans-Noms ?”

 

“Comme d’habitude. Ils ont souhaité l’avenir du monde entier.”

 

“Aucune pénalité pour moi ?”

 

“J’ai redirigé la plus grosse préoccupation sur les Démons, alors ça devrait être bon jusqu’à ce que la guerre se finisse.”

 

“Désolé, je t’en dois une.”

 

“Non, c’est une chose heureuse d’avoir une relation amicale avec les Elfes. Il ne fait aucun doute que ceci contribuera également au développement de Lorel. Ne t’inquiète pas, c’est ce qu’ils appellent du ‘donnant-donnant’ à Tsige.”

 

“Tsige, hein. Le cœur des techniques d’archerie, que Louisa a rapporté, viendrait de là-bas. Sairitz, à quel point es-tu impliquée avec la compagnie Kuzunoha ?”

 

“Je les admire au point de leur parler de l’organisation.” (Sairitz)

 

“! C’est pratiquement une trahison que voici. Ce n’est comme si j’étais du genre à parler quand je les ai abandonnés.”

 

“Un lien avec eux aurait été utile en temps normal, mais actuellement… C’est de puissance et de résolution qu’il y a besoin. La connaissance et la prudence risquent d’être fatales.” (Sairitz)

 

“Mais les participants de l’assemblée doivent surmonter leur fierté mal placée en l’Église avant de les rejoindre. Si tu t’y opposes, ils vont bien évidemment devenir suspicieux. J’aimerais savoir comment tu as passé cette étape pour pouvoir m’y référer à l’avenir.”

 

“Oh là là. Un Elfe vivant depuis longtemps ferait quelque chose d’aussi grossier que d’essayer de renifler sans vergogne le secret d’une femme ?” (Sairitz)

 

“Je ne t’ai jamais considéré comme une femme. Mais il est vrai que c’est irrespectueux de te demander de montrer tes cartes. Tu nous as seulement prêté le trésor des Elfes car tu souhaitais ma coopération.”

 

La rencontre secrète de l’Elfe absent et Sairitz.

 

Cela était hautement suspect.

 

L’organisation à laquelle Sairitz participait et avait fait défection pourrait paraître dangereuse et problématique, mais si Makoto en entendait parler, il dirait ne pas vouloir en savoir plus et s’enfuirait sans demander son reste.

 

Elle se trouvait actuellement dans une forêt profonde et silencieuse où l’Elfe l’attendait.

 

L’Elfe était un homme et il n’y avait aucun moyen de dire son âge par rapport à sa jeune apparence trompeuse.

 

Il était identique à Sairitz, une personne ayant dissimulé sans manque de loyauté au reste de l’assemblé.

 

“Huhuhu.” (Sairitz)

 

“Hahaha.”

 

Finalement, les deux se lançaient des sourires sans émotion.

 

Il n’était jamais sûr que l’ennemi d’un ennemi est un allié.

 

Les deux le savaient très bien.

 

Cela pourrait être considéré comme un endroit où ils affichaient leur volonté de manière implicite.

 

“… Si possible, je prie pour que tu sois du côté de Tsige à notre prochaine rencontre. Je ne connais pas de vous autres dans son entièreté.” (Sairitz)

 

“Ouais, rencontrons-nous un autre jour.”

 

Sairitz a redit les mêmes mots qu’ils l’ont emmené ici et a disparu devant l’Elfe.

 

L’homme avait vu le monde en pleine mutation et a marmonné les paroles suivantes.

 

“La sorcière de Lorel… Non, ceux tirant les ficelles en coulisses ces dernières années, c’était donc la compagnie Kuzunoha, hein.”

 

D’après les informations rassemblées jusqu’à présent, il était vrai qu’Aion, qui n’existait que depuis 200 ou 300ans et qui a réussi à obtenir le statut de puissance majeure, a été facilement brisée.

 

Ils étaient clairement en dehors de la norme.

 

Ce n’était pas la première fois qu’il était témoin de la chute d’une nation majeure.

 

Mais c’était la première fois qu’il était témoin d’une telle débâcle chez l’une de ses nations majeure.

 

“Je dois m’en assurer ; La conclusion du combat opposant les Hyumains et les Démons, voir peut-être même la fin de l’ère de la Déesse.”

 

Ses paroles n’étaient qu’un monologue sans témoin dans cette forêt.

 

Mais il prévoyait aussi le maelström qui allait secouer le monde.

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