/!\ Les opus qui vont suivre sont une remasterisation de la quete de la nyantagne et timian le destructeur. Plus de détails et un meilleur sénario vous y sont proposés. Ces opus se placent donc avant la mélodie des morts et le requiem des âmes. Bonne lecture /!\

Chapitre premier – Écaille bleu

Un enfant courait dans la forêt.
La forêt était dense. De grands chênes et autres arbres tout aussi majestueux la peuplait. Elle était remplie de fougères, d’insectes et de buissons relativement importants. Orphelin, il devait, à seulement 13 ans, déjà subvenir par lui-même à ses besoins, c’est pourquoi il était à la recherche de baies et d’autres fruits afin de pouvoir se nourrir. Il sautait par-dessus des troncs couchés, couverts de mousse, qu’une tempête passée avait dû renverser. Il s’engouffrait dans des saillies que les anciennes rivières avaient érodées dans la roche, il s’amusait. Ce jour-là, il découvrit un tunnel plus grand que les autres, descendant dans les profondeurs. Il se rendit compte que même si l’obscurité régnait dans cette caverne, des insectes fluorescents servaient de guide à quiconque s’y aventurait. La curiosité pris finalement le dessus, il abandonna sa cueillette et décida de partir en expédition, dans cette cavité. Une fois à l’intérieur, il manqua de tomber à plusieurs reprises, la faute à un sol sablonneux et relativement glissant. Apres une bonne dizaine de minute d’expédition, le jeune garçon ne pouvait plus avancer. Une roche étrange bloquait le passage. Elle était bleu foncée, et son apparence pouvait faire penser à des écailles. Il posa sa main droite sur la paroi, et la retira instantanément, électrocuté par cette dernière. Mais l’enfant ne fut pas découragé par si peu et essaya de récupérer cette roche, en donnant des coups avec le couteau qu’il utilisait normalement pour ses récoltes. Tout à coup, un grondement sourd se fit entendre, suivi d’un tremblement de terre. De la poussière tombait de la voute du plafond, accompagnée de quelques petits cailloux. Le jeune homme, qui s’était collé à l’étrange roche ignorant les décharges électriques envoyées par celle-ci, recula de quelques pas une fois le tremblement de terre terminé.
Un œil bleu clair apparu comme par magie, dans la dite roche. Son diamètre était au moins égal à la taille du jeune garçon. Terrifié, il ne pouvait plus bouger. Des hurlements dignes d’une bête sauvage se firent entendre terriblement fort. Les secousses reprenaient de plus belle. L’étrange roche n’en était pas une. C’est un monstre. Un énorme monstre.
Ce qui semblait être une patte s’était dégagé du sol, détruisant la majeure partie du sol et amenant dans son élan son lot de secousses. La patte était vraiment gigantesque. Elle était munie de griffes acérées. La patte se leva, l’enfant était toujours paralysé par la peur, et celle-ci commença à tomber sur lui.

« Hoi! Baba ! Réveille-toi !
– Naaaaan. Laisse-moi dormir. » Dit-il en remontant sa couverture et en enfonçant la tête dans son oreiller.
La voix retentit à nouveau dans sa tête.
« C’est ta déesse qui te parle ! Réveille-toi bon sang ! Chevalier au cake de pacotille ! »
Sur ces mots, Baba ouvre les yeux, se redresse, et constate que sa chambre est vide. – Les murs étaient blancs. Elle était assez grande, mais l’arsenal d’armes accrochés réduisait fortement son espace –
C’était bel et bien Soreyawari, sa déesse protectrice, qui lui parlait.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Rétorqua-t-il.
– J’ai une mission pour toi. Tu veux augmenter ta puissance non ?
– Évidemment. Mais quelle est-elle ?
– Connais-tu la Nyantagne ?
– La montagne en forme de chat ? Celle qui renfermerait d’innombrables esprits, malsains ou non ? Il parait que si on parvient au sommet, on y trouve une étrange lance rouge écarlate qui aurait appartenu au premier roi de notre terre.
– Je vois que tu as bien appris ta leçon ! Plus sérieusement, depuis quelques jours personne ne peut s’y rendre. Des hommes empêchent l’accès à tout voyageurs et villageois voulant accéder à la Nyantagne. Rends toi là-bas, rentre dans la montagne, et découvre ce qu’il s’y trame. En même temps, profites-en pour récupérer la lance.
– On parle bien d’une lance légendaire ? Je ne suis qu’un chevalier lambda en quête de puissance, cette quête n’est pas faite pour moi. Et puis, il vaudrait mieux que je parte à la recherche de Loux, son absence commence an m’inquiéter.
– Non, non, non et non. Ton Maître n’est qu’un incapable ! La preuve, il te laisse tomber et cela fait quasiment deux mois que tu n’as pas eu de nouvelles de lui ! Et pour la lance, certes elle est légendaire mais je te rappelle que je suis une déesse et que si je te dis d’aller la récupérer, il ne te reste pas d’autres choix que d’y aller. Point.
– Écoute, je sais que vous ne pouvez pas vous voir avec Loux, mais ne peux-tu pas mettre vos différends de côté pour un moment ? Je m’inquiète vraiment pour lui.
– Non, non, non et non ! Vas à la Nyantagne ! Point!
– D’accord. Je passe à la guilde pour les prévenir de mon absence pendant plusieurs jours et je me mets en route. Apres tout, la guilde n’est qu’à deux rues de chez moi.
– Je m’en suis déjà occupé. Pars directement. »
Sur ces mots, le preux chevalier se leva. On pouvait voir un tattouage de chat sur son épaule, signe d’appartenance à une guilde. Il s’équipa de son armure aux reflets bleutés et accrocha une de ses épées à son dos, en ne pouvant s’empêcher de se demander pourquoi la déesse avait prévenu la guilde, alors qu’elle ne rentre en contact avec eux que lorsqu’il y est. Comme son style de combat privilégiait la rapidité et l’agilité, son armure était faite de cuir, avec des pièces en métal bleuté au niveau des épaules, des tibias et des avants bras.
Il sortit de sa chaumière, salua des connaissances qui passaient dans la rue principale, passa sous la porte de la ville et se mit en route.
Deux jours de marche le séparait de l’entrée de la Nyantagne.

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