Prologue
Trad: Azasius
Check: Soreyawari
Partie 1
C’était le début de l’été.
Sakamaki Izayoi appréciait le doux parfum du début de l’été au bord de la rivière. Admirant le soleil, il se dit “Ah, j’ai trouvé une tache noire. Peut-être que le soleil est vraiment dans une période glaciaire. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Tache_solaire)
Sa devise était “Les cieux n’ont pas créé d’homme au-dessus de moi-même” et il semblait préférer le réchauffement climatique au refroidissement climatique.
Il n’avait pas envie d’aller à l’école, donc au lieu de cela il essayait de trouver des façons de jouer au bord de la rivière, tout en portant un uniforme, mais tout ce à quoi il pouvait penser serait embarrassant si des inconnus le voyaient. Et s’il devait être vu par quelqu’un qu’il connaissait, ils finiraient après par pointer du doigt dans son dos à coup sûr.
« Il doit y avoir quelque chose d’amusant à faire. »
Enlevant son casque, il entendit les voix d’un groupe de délinquants se tenant à proximité et portant de longs manteaux avec « Esprit Combatif » écrit dessus. À leur centre se trouvait un garçon qu’ils frappaient, et forçaient de se mettre à genoux et de s’excuser.
« Hey, c’est terrible, ce mec est vraiment en train de pleurer. Dégoûtant, allons le jeter dans la rivière pour le nettoyer. »
« Ensuite, faisons-le sauter cul nu, avec ses deux mains et ses jambes ligotées ! »
« Hiii…..! »
Le garçon tremblait dans une position accroupie. Sakamaki Izayoi se redressa lentement et se mit à parler au groupe qui était encore en train de frapper et de mettre des coups de pieds au garçon à quelques dizaines de mètres de lui.
« Aaah, Je m’ennuie. Je m’ennuie vraiment. Si je pouvais vendre mon ennui, je suis certain que je pourrais gagner ma vie. Hey, les bouffons qui cherchent l’imbécile là-bas, que diriez-vous de me fournir un divertissement et je vous récompenserai avec de belles vacances à long terme à l’hôpital. »
« Allez, dépêche-toi d’enlever tes vêtements et saute dans la rivière maintenant ! »
« Et si on attachait au moins ses mains. Tant que ses jambes sont libres, il ne mourra pas. »
« Aidez moi…….Aidez moi….Aidez moi…. »
Il n’y avait eu aucune réaction aux paroles de Sakamaki Izayoi. Il fallait s’y attendre.
Il n’avait pas crié sur eux, et venait de parler comme si quelqu’un était juste à côté de lui. Il n’y avait aucun moyen que ses mots puissent les avoir atteints ; ils venaient de se faire emporter par le vent à la place. En raison des coups qu’il avait pris, le visage du garçon était assez disgracieux. Il était couvert de poussière, de larmes, et de fluides nasaux.
« ……………. »
Sakamaki Izayoi se leva sans dire un mot.
Il ramassa quelques pierres de la taille de sa paume au sol, puis se mit à les jeter en criant: “Laissez-moi m’amuser aussi ! »
L’impact de la pierre souffla toute la rivière au loin. Ceci n’est pas une figure de style. Il n’y a pas besoin de rectification.
Exactement comme décrit, la pierre avait été jetée à la vitesse stupidement élevée de la troisième vitesse cosmique, et avec un bruit de tonnerre et un énorme nuage de poussière, avait soufflé au loin les délinquants, le garçon et même le bord de la rivière.
« Arghh! »
« C-C’est Sakamaki Izayoi ! Fuyez tous ! »
« Ai-Aidez moi…. »
« Ce n’est que le début ! »
Les pierres continuèrent à voler, accompagnées par son rire retentissant, et laissèrent des cratères lors de l’impact, tout comme le ferait un bombardement. Les délinquants et le garçon victime d’intimidation s’enfuirent, apeurés.
Et juste pour être clair, Sakamaki Izayoi n’avait pas jeté ces pierres pour sauver ce garçon.
« Écraser le fort, écraser les faibles » était aussi l’une de ses devises.
« Haha! Pathétique, pathétique ! ‘Esprit Combatif’ ne sont que des mots sur le dos de vos manteaux ? »
Sakamaki Izayoi tint son estomac et rit en les regardant fuir. Il continua de se rouler en riant et frappant du pied le sol.
Le seul bruit restant dans la zone était le son de son rire. Il n’y avait rien d’autre aux alentours c’est pourquoi lorsque Izayoi cessa de rire le secteur devint calme.
Il n’y avait aucun signe de quelqu’un d’autre à proximité de la berge. Les garçons et les filles de son âge devaient probablement déjeuner à l’école à cette heure-ci.
Sakamaki Izayoi se leva silencieusement.
« ……..Ennuyeux. »
Il l’avait dit, exprimant ainsi ses sentiments les plus profonds. Il avait trouvé la scène des délinquants et du garçon fuyant ironique ; mais il ne s’était pas véritablement amusé. Il avait éclaté de rire, mais c’était simplement pour le spectacle. C’était loin d’avoir été véritablement amusant. Sakamaki Izayoi laissa ses sentiments se vider avec un profond soupir, et tourna le dos à la rivière.
« …..Hm? »
Woosh. À l’instant même où il s’était mis à bouger, un fort vent latéral commença à souffler. Une lettre cachetée dansa dans le vent et – après avoir suivi une trajectoire très peu naturelle – elle se livra dans le sac d’Izayoi, comme un fil dans l’oeil d’une aiguille.
« ….C’est quoi ce truc ? »
Il prit la mystérieuse lettre .
Le nom du destinataire était soigneusement écrit sur l’enveloppe: « À l’intention de Sakamaki Izayoi-dono. »
Partie 2
Le jardin était bruyant dû au fort chant des cigales
« Assez de cela. Silence » cria Kudou Asuka en direction du jardin.
Et soudain, il y eut le silence.
Toutes les cigales cessèrent leur chant en même temps, comme si elles avaient répété au préalable.
Il semblait que les mots de la Ojou-sama de la famille Kudou étaient plus importants pour eux que leurs activités de courtisans.
Sans même trouver cela bizarre, elle continua de se pavaner à travers les couloirs du manoir bien entretenu à un rythme rapide. Elle se demandait pourquoi, alors même que cet endroit appartenait à l’un des cinq plus grands Conglomérats du Japon, il n’y avait pas l’air conditionné dans les couloirs.
Elle fit irruption dans sa chambre, en essuyant la sueur luisante hors de ses cheveux. Elle fit en sorte de verrouiller la porte, puis se jeta sur le lit, qu’elle fit secouer sur le moment. Mais elle ne sembla pas satisfaite avant de rebondir à nouveau.
« Donc, mes parents ont une réunion sur le démantèlement du Conglomérat? Je ne pensais pas qu’ils allaient m’appeler dans le coin le plus éloigné du Japon pour une telle raison. »
Pour mettre fin à une réunion qui durait depuis des mois déjà, elle avait été traînée devant le chef de la famille. Le chef de famille était déjà cloué au lit, mais sa voix autoritaire était encore largement crainte et respectée.
Elle s’était retrouvée sans voix quand ses parents étaient venus la plaidoyer “S’il te plaît, fais quelque chose pour lui! », demander ainsi à une fille à peine âgée de 15 ans de résoudre la situation.
Tout de même abasourdie, Kudou Asuka se rendit à la demeure du chef de la famille et lui avait seulement dit une courte phrase.
« Arrêtez de vous plaindre et coopérez avec le démantèlement du Conglomérat! »
« Entendu. »
Il avait accepté sans même élever une seule plainte. Il n’avait même pas pris 10 secondes de réflection. On ne pouvait même plus appeler cela une réunion à ce stade-là.
Sans attendre pour voir si cela avait vraiment conduit à une véritable conclusion, elle avait immédiatement fait demi-tour et quitté la maison. Même ses parents qui s’attendaient ce résultat ne purent que douter de leurs yeux et oreilles.
Comme la famille le disait, tout ce que la Ojou-sama de la famille Kudou disait arriverait à coup sûr. Ce n’était pas comme une loi ou une règle sur cela – tout ce qu’elle disait arrivait juste comme ça, tout simplement. Ils prétendaient que c’était une suggestion puissante, de l’hypnotisme, ou même un lavage de cerveau, mais elle n’était d’accord avec aucun d’eux. Elle disait juste tout ce qu’elle pensait à haute voix.
Personne ne pouvait aller contre le courant de la société actuelle, il n’y avait pas d’autre choix que de démanteler le Conglomérat. Elle tenta de se rassurer avec ces pensées.
« ….Ridicule, même contre cet Ojii-sama, c’est tout ce qu’il a fallu. C’est risible, vraiment. »
Elle saisit le drap du lit fermement, couchée sur le ventre. C’était ce qui la dérangeait vraiment.
Les relations où la seule réponse que vous recevez est “Oui” sont simples et sans substance. Pour le dire simplement, elle ne pouvait pas établir des relations de sens, et Kudou Asuka était fatiguée de ces relations sans signification.
« ….Il fait chaud. Quelle est cette humidité? »
Cette robe est le plus grand problème de tous, devrais-je simplement laisser le ruban de cheveux et changer le reste?
Les yeux d’Asuka errèrent autour de la salle, fixant soudainement une enveloppe suspecte et scellée qui avait été laissée sur le bureau.
La phrase suivante était écrite sur l’enveloppe: « À l’intention de Kudou Asuka-dono. »
« ……? »
Asuka pencha la tête.
Elle avait immédiatement regardé toutes les entrées possibles, la porte, la fenêtre, et l’itinéraire d’évacuation d’urgence secret, mais ils étaient tous verrouillés et aucun d’entre eux ne montrait des signes d’entrée. À ce moment-LÀ, quelqu’un frappa à la porte, et la voix d’une femme de chambre put être entendue.
« Asuka Ojou-sama, j’ai apporté quelques rafraîchissements- »
« Toi, quelqu’un est-il entré dans ma chambre pendant que j’étais partie ? »
« ? Seule Ojou-sama a la clé de cette chambre, donc personne n’aurait pu entrer. »
« Correct … cela est vrai. C’est bon. Tu peux partir maintenant. »
La femme de chambre la salua poliment, puis quitta la salle. Kudou Asuka revérifia toutes les entrées possibles, mais aucune d’elles ne semblait avoir été utilisée. Ce qui voulait dire qu’il aurait été impossible de laisser cette enveloppe dans cette salle.
« ….Fufu. Je ne sais pas qui vous êtes, mais une “lettre dans une chambre scellée » au lieu d’un “assassinat dans une chambre scellée ‘… j’aime votre style. »
Elle en avait même oublié la chaleur brûlante, et pour la première fois depuis très longtemps, un sourire apparut sur son visage. Elle rompit avec joie le sceau sur l’enveloppe.
Part 3
Les pluies d’automne avaient cessées et les feuilles d’érables avaient commencé à tomber. Kasukabe Yō faisait des préparatifs dans sa chambre pour aller les admirer avant la chute des feuilles perdant leur couleur. Elle se préparait à mettre son kimono, quand un chat calico courut à ses pieds.
« Qu-Quelque chose de très étrange est arrivé Yō-ojou-chan! Une lettre adressée à vous est tombée du ciel ! »
« ….Du ciel ? »
Pour votre information, le chat était simplement un chat lambda. La personne spéciale d’une certaine manière n’était pas le chat, mais Kasukabe Yō. Le chat calico poussa la lettre dans ses mains tout en essayant de grimper sur ses épaules.
« Ne vous méprenez pas, Ojou! Je ne plaisante pas du tout! Cette lettre est vraiment tombée du ciel ! »
Le chat calicot semblait faire des excuses, elle caressa doucement sa tête et le souleva tout en montrant un léger sourire.
« Je te crois. Tu dis la vérité. » Elle lui dit en souriant doucement.
Son ton était calme et apaisant. Le chat se calma immédiatement, mais était devenu très intéressé par le contenu de l’enveloppe, il se mit alors à la regarder en la suppliant.
« Ojou, allez, s’il vous plaît ouvrez-la, je vais perdre toute ma fourrure d’anticipation.. »
« Après mon retour. »
Puis Kasukabe Yō posa le chat et la lettre et continua de mettre son kimono. Mais le chat curieux ne pouvait pas en rester là. Encore une fois, il tenta de monter sur ses vêtements avec ses griffes ouvertes, en disant : « Ojou ~! Lisons maintenant ~! Ne vous embêtez pas avec ce kimono maintenant, après cela- »
Ripp! Le bruit désagréable de la déchirure du tissu avait pu être entendu. Elle baissa les yeux craignant ce qu’elle pourrait voir, et en effet, tout le long du côté du kimono se trouvait une longue déchirure..
« …………………. »
« O-Ojou…..! »
Kasukabe Yō se tenait simplement là, frappée par la douleur. C’était un kimono écarlate, à manches longues, avec des feuilles d’érables comme motif décoratif. C’était son préféré. Ce kimono était une usure saisonnière, donc si elle ne pouvait pas le porter cette fois-ci, elle ne pourrait pas le mettre jusqu’à l’année prochaine. Au vu de la déchirure, il faudrait un certain temps avant qu’il ne soit réparé.
……. C’était une véritable honte. Elle ne savait pas comment l’exprimer.
« O-Ojou…J’étais-j’étais juste…! »
« C’est bon, ne t’inquiètes pas à ce sujet. On n’y peut rien à présent. » Elle laissa échapper un soupir et sourit un peu amèrement au chat calico.
Kasukabe Yō se changea pour revenir à ses vêtements normaux, une veste sans manches et un short. Puis elle ôta son épingle à cheveux, et brisa le sceau sur la lettre apportée par le chat calico.
« Qu’est-ce que c’est ? »
« ……. »
Après avoir brisé le sceau sur l’enveloppe tombée du ciel, elle fixa la lettre pendant une longue période. Le chat curieux monta sur ses épaules et se mit à en lire le contenu.
Part 4
« Garçons et filles aux merveilleux talents et grande détresse, je vous adresse cette lettre ! Si vous désirez tester vos Gifts, alors mettez de côté vos amis, vos biens, votre monde, et venez dans notre Little Garden ! »
Part 5
« Qu— ? »
« Kya— ! »
Le paysage changea sous leurs yeux sans aucune transition. Tout à coup, ils se retrouvèrent à 4000 mètres dans les airs. Même tout en subissant la pression de la chute, ils eurent tous les mêmes pensées sur cette situation et dirent en même temps les même mots.
« Où diable suis-je ?! »
Un décor tout à fait étranger se déroulait devant leurs yeux. A l’horizon, une falaise abrupte pouvait être vue, présentant une interruption soudaine au monde. Sous eux se trouvait une ville inconnue entièrement couverte, si énorme qu’elle perturbait leur sens de l’échelle.
Le monde devant leurs yeux était un monde entièrement différent.